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A deux jours du deuxième tour des élections départementales le Monde publie un éditorial signé par son directeur, Gilles van Kote, intitulé : «Face au FN, républicains, ressaisissez-vous !».

Il appelle l’UMP et le PS à proposer une alternative pour éviter “d’ouvrir les portes de l’Elysée au Front national“.

Que faire ? Il faut se mobiliser dimanche et voter pour la droite ou la gauche, contre le FN, c’est une évidence. Mais cela ne suffit plus.

Il n’y aura aucun défilé organisé contre le Front national. Le FN a pourtant obtenu plus de 25 % des voix au premier tour des départementales, dix mois après avoir terminé en tête des élections européennes de 2014. Et comment avons-nous réagi, comment la société française a-t-elle réagi à ce résultat sans précédent à des élections locales ? Par une forme de tétanie, d’indifférence… Au soir du premier tour, dimanche 22 mars, certains ont même paru soulagés de constater que le Front national restait loin des 30 % que lui avaient promis certains sondages. Les mêmes se rassureront probablement au soir du second tour, en insistant sur la victoire de l’UMP.

C’est une erreur. La situation est bien plus grave que le 21 avril 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen s’était qualifié pour le second tour de la présidentielle avec 17 % des voix. D’abord parce qu’à l’époque la société avait montré son rejet d’un mouvement xénophobe, anti-européen, rétrograde, dangereux. […] Marine Le Pen veut conquérir le pouvoir. Et elle s’en donne les moyens.

(Gilles van Kote)

Sa stratégie est claire : se placer au centre des débats – c’est réussi, au point de dominer l’agenda médiatique et politique depuis trois ans ; donner l’image d’un parti qui se banalise – l’opération fonctionne et les digues cèdent les unes après les autres ; s’implanter à l’occasion des élections locales – c’est en cours, avec des progressions historiques à chaque fois. […]

Le Monde

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