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En décembre 2014, 2 500 migrants erraient encore dans Calais, avec l’espoir de traverser la Manche. En ce mois de mars 2015, ils ne sont plus que 1 900. « La tendance est à la baisse, mais nous devons rester très prudents », estime la préfecture.

Ce reflux s’expliquerait avant tout par l’augmentation du nombre de demandes d’asile. En 2014, 885 migrants ont sollicité la protection de la France, contre seulement 300 les années précédentes.

Beaucoup ont été orientés vers des centres dédiés dans les départements voisins de l’Aisne ou du Nord. D’autres ont été dirigés plus loin : une soixantaine d’Érythréens et de Soudanais ont par exemple été hébergés à Pouilly-en-Auxois, en Bourgogne, dans une ancienne gendarmerie.

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Toutefois, la préfecture ne crie pas victoire. Concernant l’enregistrement des demandes d’asile, l’administration dit avoir atteint un seuil : « Ceux qui désiraient s’inscrire dans cette démarche l’ont fait. À présent, il est plus difficile de convaincre les autres ». Par ailleurs, les autorités s’attendent à de nouvelles arrivées, au printemps. En effet, les migrants attendent généralement des conditions météorologiques plus clémentes pour prendre la route ou la mer.

Le Secours catholique, de son côté, redoute un regain des tensions avant même leur venue. Car si les migrants de Calais sont actuellement moins visibles, c’est aussi parce qu’un bon nombre d’entre eux s’est abrité dans des squats. « Avec la fin de la trêve sur les expulsions fin mars, les interventions des forces de l’ordre vont reprendre, et on se prépare à des jours terribles », explique Vincent de Coninck, délégué départemental de l’association.

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