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Encore peu connu du grand public, Laurent Marcangeli, 34 ans, est député-maire d’Ajaccio. Alors que la France traverse une crise d’identité, le jeune élu défend fièrement l’identité chrétienne de la Corse qu’il décrit comme le « ciment social » d’un peuple. Il vient de le rappeler en accueillant le cardinal Mamberti à l’occasion de la fête de la Madunnuccia.

Pour étayer son raisonnement, il cite sans gêne le cardinal Mamberti qui a rappelé aux Ajacciens que «la République est laïque mais des territoires sont chrétiens.».

A l’approche du premier tour des élections départementales, le débat s’est focalisé autour des questions d’identité et de laïcité. Après avoir annoncé vouloir supprimer les menus sans porc dans les écoles publiques de sa ville, le maire de Chalon-sur-Saône a suscité une vive polémique qui a heurté les bien-pensants. Au même moment, autour des leurs élus et de leurs prêtres, les ajacciens célébraient ensemble le 18 mars, la Madunnuccia, une grande fête en l’honneur de la Vierge de la miséricorde, Sainte patronne d’Ajaccio. Sans soulever la moindre polémique.

C’est une fête dont on ne parle pas sur le Continent. Chaque année, le 18 mars, a lieu dans les rues d’Ajaccio une grande fête populaire en l’honneur de la Vierge de la miséricorde, sainte patronne de la ville. Très attaché à cette identité, Laurent Marcangeli (UMP) qui participait pour la première fois à cette fête en tant que premier magistrat de la ville, a tenu à rappeler fièrement l’identité chrétienne d’Ajaccio et de la Corse, «véritable ciment social de notre société». L’élu, droit dans ses bottes, a souligné que cette tradition populaire est «fêtée depuis 1656 et se perpétue de génération en génération depuis cette date».

Depuis, chaque 18 mars des milliers d’ajacciens, «croyants et agnostiques», précise l’élu, arpentent les rues d’Ajaccio en procession et en prière derrière la statue de la Vierge Marie et se recueillent dans la chapelle de Notre-Dame de la Miséricorde, située dans la cathédrale d’Ajaccio. Sans soulever la moindre contestation. Dans d’autres villes en France, une telle procession, où prient ensemble élus et prêtres, catholiques et agnostiques, susciterait un véritable tollé. Mais ici, en Corse, la République et la foi se retrouvent en harmonie autour de l’identité et des racines. Profond républicain, Marcangeli est exaspéré lorsqu’on lui demande si sa présence active n’est pas contraire à la laïcité : «J’ai toujours participé à la Madunnuccia. Quand j’étais petit, j’y allais avec ma mère, c’est notre histoire, c’est notre civilisation…je ne vois pas où est le problème ! Au contraire !». […]

A-t’il peur des critiques qu’il pourrait recevoir «de Paris» ? Elles ne l’intéressent pas car il est convaincu que ce qui se passe dans sa ville pourrait inspirer d’autres territoires pour «promouvoir la laïcité et défendre l’identité».

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Merci à Stormisbrewing

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