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La conférence de presse du Premier ministre français, Manuel Valls, qui rendait visite à la Commission européenne à Bruxelles, ce mercredi (18 mars), a tourné au désastre. Quasiment personne dans la salle de presse (immense, il est vrai). Heureusement qu’il y avait une vingtaine d’assistants et de stagiaires, Français pour l’essentiel, et une partie de l’équipe du Premier ministre (près du podium) pour garnir la salle et éliminer l’impression de vide.

Du rarement vu, pour la visite d’un Chef d’État ou de Gouvernement à Bruxelles. Même un commissaire européen, au portefeuille obscur, fait mieux ! Et si vous comparez avec la venue de la Chancelière Merkel ou du président du Conseil italien, avec une salle bourrée à craquer, la comparaison fait (très) mal. Ne confiez jamais à l’équipe de communication de Valls d’organiser un spectacle, vous êtes assurés du bouillon !

Une attribution des questions

Pour éviter tout dérapage, le service du porte-parole de la Commission (sur instruction du service de communication du Premier ministre ?) a eu recours aux bonnes veilles méthodes, éprouvées par plus d’un régime un tantinet peu regardant sur la liberté de la presse : l’attribution des questions par avance. Un confrère d’un quotidien économique qui avait à peine levé le doigt de son clavier s’est ainsi vu attribué une question.

A côté de lui, mon confrère de France 2 qui levait la main, lui franchement, a été ostensiblement oublié. Un autre journaliste d’un grand quotidien français s’est vu rappelé, par SMS, qu’elle pouvait poser une question. Et, histoire de donner (un peu) une touche internationale à ce déplacement, un journaliste du Wall street journal a pu interrogé. En tout et pour tout, 3 questions… histoire de ne pas gâcher l’horaire du Premier ministre.

Il faut dire que les journalistes de la presse européenne (hors la presse française) se comptaient sur les doigts de la main. Et Manuel Valls n’aime pas tellement la presse européenne, trop tatillonne à son goût (et qui n’auto-célèbre sans doute pas assez son génie, sa valeur et ses qualités).

(…) Bruxelles2

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