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En ce moment, c’est la Quinzaine nationale de lutte contre les discriminations. Châtellerault, sous l’impulsion d’un collectif (1), s’associe à cette manifestation jusqu’au 27 mars, avec une série d’événements.

Hier, c’était la diffusion en avant-première des quatre courts-métrages réussis, mettant en scène des jeunes des quatre quartiers d’Ozon, Châteauneuf, Minimes et Renardières. Un clip par quartier et un seul message : « Discrimi’non ». Après le visionnage, place au débat.

Nous avons demandé à quatre ados, pré-ados ainsi qu’au réalisateur de trois des quatre clips, leur avis sur la question des discriminations et sur ce qu’ils vivent au quotidien.

 

  • Zinar, 17 ans, de la Plaine d’Ozon : « […] J’ai déjà été victime de discriminations. Au collège notamment. […] Malheureusement, il existe encore beaucoup de discriminations en France. »
  • Walid, 12 ans, de Châteauneuf : « Les discriminations, c’est comme les inégalités. C’est ne pas laisser, par exemple, rentrer les personnes dans le métro à cause de leur couleur de peau. Ça me choque. […} »
  • Loeva, 13 ans, des Minimes . « […] Un jour, je me suis sentie discriminée quand je suis arrivée dans une commune du Châtelleraudais avant Châtellerault. J’étais la nouvelle et on ne m’acceptait pas. »
  • Jawad, 12 ans, des Renardières : « On n’a pas le droit d’insulter ni de maltraiter une femme. Femme ou personne de couleur, on doit tous être payé pareil. La discrimination, c’est l’injustice. Au collège, je me suis senti blessé une fois quand on m’a traité de ” sale arabe “. Je me suis défendu, avec mon cousin, et celui qui a dit ça, a été sanctionné par le CPE. Les discriminations sont punies par la loi. Il faudrait faire une sorte de grand rassemblement entre toutes les origines, chrétiennes, juives, musulmanes… Pourquoi ne pas faire une journée interplanétaire dans l’année pour le vivre ensemble ? »
  • Ibrahim Abdelsadok, réalisateur talentueux de 28 ans, a filmé et monté les images de clips des jeunes (sauf Ozon) : « L’idée, c’était de les sensibiliser sur le vivre-ensemble à travers la vidéo et par rapport aux différentes formes de discriminations. Ils ont participé aux ateliers d’écriture avec les animateurs et c’était important qu’ils s’investissent. Les discriminations, c’est une réalité, qu’elles soient religieuses avec l’antisémitisme, l’islamophobie… Nous sommes dans un climat sensible avec des crispations, des replis identitaires… C’est important d’appeler à l’unité nationale et au vivre ensemble. En tant que jeune de banlieue, fils d’immigré et musulman de surcroît, je sais ce que c’est. »

(1) Les quatre maisons de quartier, l’association pour l’accueil et la promotion des gens du voyage, Médiation 86, médiathèque…

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