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Unser Land. Fondé en 2009, ce mouvement autonomiste, fédéraliste, écologiste et centriste joue sur les peurs liées à la réforme territoriale. A l’occasion des départementales des 22 et 29 mars, il a réussi à présenter vingt binômes sur les quarante cantons que comptent les deux départements alsaciens. Presque autant que le PS. […]

Favorables à une fusion des deux départements alsaciens et éventuellement de la Moselle, ses militants sont opposés à la création d’une grande région dans laquelle leur identité serait « diluée » et leur économie « plombée » par les départements plus pauvres. Et ils agitent l’idée que les spécificités alsaciennes conservées après le rattachement du « Reichsland » à la France (concordat, jours fériés, bilinguisme, etc.), au lendemain de la Grande Guerre, pourraient disparaître  […]

L’opposition à la réforme territoriale est toujours intense en Alsace. […] Et les deux partis forts de la région, l’UMP et le FN, sont obligés de composer avec cette angoisse identitaire, tout en ménageant la suite. […]

Venu en meeting à Mulhouse (Haut-Rhin) le 6 novembre, Nicolas Sarkozy avait promis qu’en cas de retour au pouvoir il reviendrait sur la réforme territoriale. Cette promesse, réitérée par le président de l’UMP, mercredi 11 mars, devant le comité des maires de son parti, est relativisée par ses propres lieutenants alsaciens. « De toute façon, nous mettrions un quinquennat à défaire cette loi, explique M. Richert au Monde. Oui, cette réforme a été faite en dépit du bon sens. Mais maintenant, il faut s’organiser pour gagner cette région. Vous croyez que je vais laisser Florian Philippot conquérir l’Est sans combattre ? », poursuit le président de la région, qui estimait encore en décembre que cette fusion était « l’événement le plus grave, pour l’Alsace, depuis la fin de la guerre ». […]

Le FN, qui sera au second tour face à l’UMP dans la majorité des cantons, le 29 mars, surveille du coin de l’œil la campagne d’Unser Land. […] Sauf que les frontistes sont coincés par la doctrine de leur parti, hostile aux régions et attaché aux trois autres échelons (communes, département, Etat). Cela entraîne parfois l’incompréhension. « Ils auraient quand même pu mettre quelques drapeaux alsaciens », s’étonnait ainsi un sympathisant frontiste, venu assister à une réunion dans la commune de Kintzheim, mardi 10 mars. « Le problème de l’identité régionale est corrélé à celui de l’immigration et nos thématiques nationales répondent à ces questionnements », veut croire Laurent Gnaedig, candidat FN dans le canton de Reichshoffen. […]

« Il est toujours dangereux de jouer avec la peur », prévient Anne-Pernelle Richardot, conseillère régionale socialiste, qui a porté plainte en janvier après avoir reçu des menaces de mort sur les forums d’opposants à la fusion.

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Merci à Neuneu.

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