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Pour André Bercoff, journaliste et écrivain, la polémique engendrée par l’utilisation de l’expression «Français de souche» dans le discours de François Hollande au dîner du CRIF a le mérite de relancer le débat sur l’identité française. “Une bonne action” selon lui.

François Hollande a ouvert une boîte de Pandore que des décennies de politiquement correct, de cécité volontaire et de déni institutionnalisé avaient, semble-t-il, définitivement bouclée.

En employant l’expression «français de souche» pour désigner la nouvelle invasion des profanateurs de sépultures, il établit, à l’insu de son plein gré, un équilibre entre les «blancos» et les islamistes de banlieue. Formule en sous-titre à l’intention de l’inconscient collectif des électorats-cibles: dans notre condamnation nécessaire, nous gardons les sains principes de la discrimination positive.

Mais en réalité, le président de la République vient de commettre une bonne action: il remet au premier plan le débat sur l’identité française qui, jusqu’ici, avait été piégé, dynamité, vérolé de partout. Or les indicateurs passés au rouge montrent qu’il est grand temps de poser la question sans, pour une fois, se faire immédiatement qualifier d’hitléro-fasciste.
Être «de souche» ne suffit évidemment pas, et heureusement, et loin s’en faut, à définir le Français: mais alors, de quoi la France est-elle le nom? Valeurs républicaines? Liberté d’expression? Droits de l’Homme et, tout autant, de la Femme? Laïcité et tolérance? Culture et exigence? Et que dire des Français de nationalité qui brûlent leurs passeports, qui n’hésitent pas à faire de l’expression «sale céfran» leur slogan favori?
Jusqu’ici, le chœur des vierges culpabilisantes et repentantes criait: la question ne sera pas posée. Las! À présent, elle l’est. Et elle attend des réponses. D’urgence.
Le Figaro

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