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Il est 18 heures lorsque les portes des bains de Schaerbeek se ferment derrière une ribambelle d’enfants.
Quelques minutes plus tard, néanmoins, la lourde porte de fer forgé est à nouveau entrebaillée. Comme tous les dimanches, quelques dizaines de femmes musulmanes s’y engouffrent. Rapidement, le cliquetis du tourniquet se réenclenche, laissant passer au compte-gouttes les amatrices de brasse et autres joyeusetés aquatiques.

Pendant deux heures, la piscine sera occupée par ce public exclusivement féminin. Loué par l’association privée Dar El-ward, le grand bassin est réservé à ces femmes souhaitant nager sans s’exhiber au regard des hommes.

“Qu’elles soient musulmanes ou pas”, précise d’emblée Najat Saadoune, présidente de l’association socio-culturelle. Ce jour-là, pourtant, les quelque 150 femmes âgées de 16 à 65 ans partagent ces convictions religieuses, raison principale de leur présence lors de ce créneau horaire. “Je souhaite être fidèle aux prescrits religieux”, justifie posément l’une d’elles, récoltant l’adhésion de ses acolytes.
En d’autres circonstances, cette volonté aurait été incompatible avec la pratique de la natation. Une activité que ces femmes considèrent avant tout comme “un loisir, un sport qu’elles exercent pour garder la santé, une manière de nouer des liens”, énumère l’organisatrice du “club Malibu” – clin d’œil à l’aspect autrement plus dénudé de Pamela Anderson et de ses amies sauveteuses – qu’elle fonda en 1998. “Nous venons nager pour les mêmes raisons que n’importe qui”, ajoute-t-elle, souhaitant démystifier ce que d’aucuns jugent dissimulé à leur regard. […]

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Merci à Padamalgam & Fopastigmatizé

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