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Les Algériens de France veulent s’organiser pour avoir une influence proportionnelle à leur nombre et préserver leur “algérianité”.

«Ce n’est pas politique, chacun a son accointance politique ou religieuse ou régionale, nous nous reconnaissons à travers le dénominateur commun : l’Algérie.»

Mission impossible pour certains, pourquoi ne pas essayer pour d’autres ; l’idée est séduisante et mérite qu’on s’y arrête, comme El Watan l’a déjà fait dans son édition du 12 février dernier. Une première réunion préparatoire avait lieu dimanche dernier.
Abdelkader Raffed, 62 ans, consultant, en est le porte-parole. Joint par téléphone, il s’est expliqué pour notre journal :

«Nous avons une vision globale de la communauté dans son ensemble qui est fort nombreuse et dont le nombre est inversement proportionnel à son poids. Que ce soit vis-à-vis du pays d’accueil ou du pays d’origine.

«Il y a eu plusieurs tentatives, même du côté institutionnel du côté Algérie avec un Secrétaire d’Etat, mais on est encore dans le tâtonnement. Il reste un vide. Nous sommes orphelins d’une parole».
Rien n’est vraiment facile dans une communauté algérienne que les décennies passées ont transformée profondément. Pourtant, le groupe créé dans la banlieue de Lyon, après plusieurs années de réflexion, persiste : «Nous souhaitons un mouvement fédérateur. Les troisième, quatrième ou cinquième générations manifestent ce dénominateur commun de l’algérianité, nous souhaitons lui donner corps et mettre en adéquation notre nombre et notre poids. Et puis faire cause commune devant l’adversité d’un pays d’accueil où ce n’est pas toujours facile de vivre, de se frayer un chemin. »
Nous vivons dans un pays avec lequel nous avons une histoire profonde, où la communauté algérienne a donné naissance à des personnages illustres dans ce pays, nous avons cette semaine Assia Djebar, de l’Académie française, et Roger Hanin qui a symboliquement fait le geste extraordinaire de demander à être inhumé en Algérie. Vous croyez que tout ça c’est rien ? […] El Watan

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