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Bernard Godard il fut le “Monsieur islam” du ministère de l’Intérieur pendant des années conseiller de Jean-Pierre Chevènement puis de Daniel Vaillant place Beauvau, entre 1997 et 2002, il a continué à suivre le dossier islam au Bureau central des cultes jusqu’en 2014. Mais Bernard Godard n’a pas raccroché les gants. Il se penche dans un livre qui paraît lundi sur ce qu’il appelle, non sans provocation, “la question musulmane en France”.
Il distingue trois tendances dans l’islam de France, l’un est pleinement communautariste, l’autre prône la rupture, pas forcément violente, le dernier se cherche entre attachement à la République et influence du pays d’origine.

Son livre ne fera pas l’unanimité. Il a déjà passablement indigné le Conseil français du culte musulman (CFCM), qui a dégainé un communiqué dénonçant une “campagne malfaisante” émanant d’un “aventurier en mal de reconnaissance“. Il faut dire que Bernard Godard n’épargne pas le CFCM, estimant qu’il “n’a jamais été et n’est toujours pas soucieux de penser l’islam de l’avenir”. Et de moquer un réseau “ectoplasmique“, celui de la Grande Mosquée de Paris, dont le recteur Dalil Boubakeur préside le CFCM.
L’auteur assume le côté “provocateur” du titre de son épais ouvrage publié chez Fayard. “La problématique de la visibilité dans l’espace public, de la persistance des affiliations à des pays étrangers, de la proximité […] avec des versions littéralistes, voire violentes, de la religiosité” sont “autant de motifs qui légitiment cette question“, écrit-il. En clair, les musulmans en France ont bien des efforts à faire pour devenir des musulmans de France, selon Bernard Godard.

Le Point

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