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Élève de CM1 dans une école de Nancy, Lucas a été victime de harcèlement durant de longues semaines durant l’année scolaire 2013-2014.
“Un gamin gentil, un peu rond, timide, qui parle à voix basse”. La maman ne comprenait pas pourquoi son fils, depuis de longues semaines, ne dormait et ne mangeait plus, lui disait tous les matins qu’il avait mal au ventre.
Elle apprend finalement par son fils qu’il est harcelé depuis trois mois par un groupe de six élèves.
« Il était constamment insulté, bousculé, mis à terre. Des violences physiques et verbales, des coups de pied, des intimidations, des regards malveillants. Par un moment, Lucas avait très peur de sortir de l’école car ils le traquaient sur le chemin. À tel point qu’il ne voulait plus aller en classe ».
«L’équipe enseignante a accusé le choc car elle ne pensait pas que ces élèves, détectés comme difficiles, étaient capables de tels agissements », raconte la directrice. « J’ai adressé un courrier aux parents de ces six élèves, qui sont venus.

Trois familles sont arrivées dans un état d’agressivité innommable, m’ont agressée verbalement, m’ont insultée. Deux m’ont dit que j’étais raciste, que je voulais stigmatiser leur enfant ».

« Les parents de ces enfants n’ont jamais voulu accepter la vérité en face. Ils voulaient même porter plainte contre moi. Certains se sont même fendus d’un courrier d’avocat assez menaçant. »
Les trois élèves soutenus par leur famille continuent cette année de « poser des problèmes au sein de la classe de CM2. Ce sont des enfants qui, maintenant, se sentent plus ou moins tout puissants.»
Lucas, lui, a quitté l’école.
Est Républicain

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