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Mercredi devant le tribunal, deux affaires d’apologie du terrorisme jugées en comparution immédiate. A chaque fois, les policiers de Roubaix se sont trouvés en première ligne des insultes voire des menaces, faisant les frais de l’angoisse d’une femme et de l’ivresse d’un homme.

Cindy V. comparaît la première. Elle entre dans le box des prévenus, visage et corps enveloppés d’une burka violette. Elle enlève son vêtement laissant paraître des cheveux châtains et des yeux clairs cernés par quarante huit heures de garde à vue. Elle s’empare du micro et explique très vite « Je ne suis pas terroriste. Je suis allée manifester pour Charlie ». CindyV. a été interpellée à Roubaix à la sortie d’un appartement où elle était allée acheter du cannabis […] Dans les geôles du commissariat de Roubaix, elle « pète un câble ». […] elle s’est convertie à l’Islam « sans rien connaître des textes ni spiritualité profonde ». Juste elle ne mange pas de porc et porte la burqua « qui la cache au monde extérieur » précisera Me Patrick Vancauwenberghe.
Au commissariat, c’est néanmoins la religion qu’elle invoque en refusant de se faire photographier. Et dans les geôles tandis que le stress l’envahit, les policiers consigneront qu’elle a crié « Ils auraient dû mettre une bombe » en faisant référence aux attentats.
Devant le tribunal, Cindy V. dit que les policiers ont confondu. Avec son voisin de cellule qui, le même soir, lui vrillait les oreilles en criant « Coulibaly ».
Ce voisin, c’est David Mendès, jeune papa de 31 ans. Lui a mobilisé deux équipes de police qui ont débarqué dans son immeuble, appelés à la rescousse par sa compagne. A l’arrivée des fonctionnaires, il se retranche dans l’appartement avec sa famille. Hurle des menaces à travers la porte, prévient qu’il a un fusil puis une kalachnikov. Il sera arrêté ivre mort, un couteau de cuisine à la main. […]
Le procureur Michel Isbled considère que les délits sont constitués. Contre Céline V. qui n’a pas de casier judiciaire, il requiert neuf mois de prison dont six avec sursis et mise à l’épreuve. Contre David Mendès qui comparaît aussi pour menaces de mort et a treize mentions sur son casier, il requiert dix huit mois de prison ferme et un mandat de dépôt.
Le tribunal a relaxé Cindy V. pour apologie du terrorisme. Elle a été condamné à trois mois avec sursis. pour les outrages contre les policiers. David Mendès a été condamné pour l’ensemble des chefs prévention à quinze mois d’emprisonnement.
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