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La ministre, qui a détaillé jeudi seize mesures axées sur la laïcité à l’école, se rendra à Auschwitz le 27 janvier en compagnie de François Hollande.

C’est son véritable baptême du feu. Le service après-vente des rythmes scolaires ou la réforme de l’éducation prioritaire, annoncée comme un dossier explosif, n’étaient rien en comparaison avec ce que Najat Vallaud-Belkacem est en train d’affronter. Une crise sans précédent dans le monde de l’éducation, un tsunami provoqué par les attentats des 7, 8 et 9 janvier. À 37 ans, l’ancienne porte-parole du gouvernement, qui a gravi les échelons à la vitesse grand V, sera-t-elle au rendez-vous ?

Toujours prudente, la bonne élève n’a pas voulu faire de vagues en annonçant des mesures précipitées. As de la com, elle a lancé une “grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République” entrecoupée de moult tweets et de points de presse. Elle a donc consulté pendant dix jours, recevant à tour de bras profs, élèves, parents, recteurs, syndicats, ex-ministres, intellectuels… “Elle a écouté, pris des notes, relate un ex-ministre, perplexe. Consulter, c’est bien. Décider, c’est autre chose.

De ces discussions sont ressorties 16 mesures axées sur la laïcité, annoncées ce matin sous l’oeil paternel de Valls. François Hollande n’a pas été en reste dans cette épreuve. Hier, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, comme un préambule aux annonces de sa ministre, il lançait “l’acte II de la refondation de l’école” et plaidait pour un retour de l’autorité. Najat Vallaud-Belkacem pourra encore compter sur son soutien, mardi prochain, alors qu’ils se déplaceront dans un lieu on ne peut plus symbolique, Auschwitz. Ensuite, elle sera lâchée dans le grand bain !

Le Point

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