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La communauté musulmane et ses responsables sont comme pris en étau. Et la pression ne cesse de monter. Dans l’opinion, les musulmans sont montrés du doigt. Ils répondent «non à l’amalgame».

Sur le terrain, une cinquantaine de mosquées ont été la cible de balles, de tags ou d’incendies. Les musulmans s’insurgent: «Non à la stigmatisation.» À sa base, la communauté tente de gérer une frange jeune qui gronde mais qui échappe à tout contrôle. Elle la supplie «de garder son calme».

La tension est palpable sur le terrain. Jamel Guenaoui, porte-parole d’un «Collectif démocrate des couleurs de la diversité»:

«Le malaise est dans la bouche de tout le monde. La Cocotte-Minute est déjà prête à exploser. Si vous ajoutez l’amalgame avec l’islam pour les assassinats et quelques attentats contre les mosquées, le mélange deviendra plus puissant que celui qui provoqua les émeutes de 2005. Préparez-vous à ce que cela éclate…»

Cet enseignant sillonne les banlieues pour éduquer des jeunes sans aucun repère. «Ils n’ont rien à faire de rien. Ils ont une haine incroyable en eux. Il faut les faire sortir de ce milieu pour qu’ils commencent à accepter les autres et, par conséquent, eux-mêmes.»

Nader Alami, responsable de Islamopsy, aide par centaines des jeunes en difficulté «convaincus de ne pas appartenir à une société qu’ils veulent détruire». Il raconte comment il doit faire face à «la théorie du complot qui se répand comme une traînée de poudre chez les jeunes de banlieues».Pour eux, cette affaire est depuis le début un «montage» destiné à nuire à l’islam…

Figaro

Merci à Bern Arthur

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