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L’écrivain français Michel Houellebecq a déclaré avoir peur depuis l’attentat contre Charlie Hebdo et estimé que “rien ne (serait) plus comme avant“, dans un entretien publié aujourd’hui par le quotidien italien Corriere della Sera.

Et si l’immense vague de soutien protège pour l’instant les trublions, “ensuite je ne sais pas“, a-t-il expliqué. Malgré la mobilisation historique, “la situation ne va pas changer sur le fond. Nous allons redescendre sur terre“.

“Oui (j’ai peur), même si c’est difficile de se rendre complètement compte de la situation”, a-t-il ajouté. “Cabu par exemple (…) n’était pas du tout conscient du risque. En lui se mêlaient l’esprit soixante-huitard et une vieille tradition de bouffe-curé (… Il) n’avait pas saisi que la question est aujourd’hui d’une autre nature”.

Nous sommes habitués à un certain niveau de liberté d’expression, et nous n’acceptons pas que les choses aient changé. Moi aussi je suis un peu comme ça, inconsciemment. Mais l’idée de la menace revient de temps en temps“, a-t-il expliqué.

Cependant, dessiner Mahomet en “Une” du nouveau numéro de Charlie Hebdo, fidèle à sa ligne de “journal irresponsable“, était “le bon choix“, a jugé l’écrivain habitué des polémiques. “Moi je me sens toujours irresponsable et je le revendique, sinon je ne pourrais pas continuer à écrire. Mon rôle n’est pas d’aider à la cohésion sociale. Je ne suis ni instrumentalisable, ni responsable“, a-t-il expliqué.

Enfant terrible de la littérature française, Michel Houellebecq fait une nouvelle fois polémique avec Soumission, un roman futuriste sur une France islamisée, sorti il y a une semaine, le jour du massacre à Charlie Hebdo.

Le Figaro

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