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Plusieurs dignitaires étrangers présents ce dimanche pour manifester entre République et Nation représentent des pays où un journal comme Charlie Hebdo n’aurait guère eu de chances de paraître.

Les chefs d’Etat ou ministres étrangers rassemblés autour de François Hollande pour la marche de soutien à Charlie Hebdo et aux victimes des attentats et prises d’otages des derniers jours ne sont pas tous des modèles en matière de liberté de la presse. Passage en revue de ces invités qui font tache :

La Jordanie, où règne le couple royal Abdallah II et Rania, prend soin de ne pas laisser la liberté de la presse mettre le trône en péril. Face aux «printemps arabes» qui ont agité les pays voisins, les autorités ont renforcé leur contrôle sur les médias, en particulier sur le web. En juin 2013, quelque 300 sites d’information ont été bloqués sur tout le territoire. …

La Turquie, représentée lors de la manifestation par son Premier ministre Ahmet Davutoglu, fait aussi partie des mauvais élèves en ce qui concerne la liberté de la presse. Elle est 154e au classement 2014 de RSF. En décembre dernier, des perquisitions ont eu lieu dans des médias de l’opposition au président Recep Tayyip Erdogan, et 24 personnes ont été interpellées. Un patron d’une chaîne de télévision avait même été inculpé pour terrorisme. La lutte contre le terrorisme est instrumentalisée selon RSF, et a notamment conduit à l’arrestation de dizaines de journalistes….

«Au nom de quoi les représentants de régimes prédateurs de la liberté de la presse viennent-ils défiler à Paris en hommage à un journal qui a toujours défendu la conception la plus haute de la liberté d’exception ?», interroge l’ONG, qui dénonce la présence de dirigeants de pays «dans lesquels les journalistes et les blogueurs sont systématiquement brimés, tels l’Egypte, la Russie, la Turquie, l’Algérie et les Emirats arabes unis. Au classement mondial de la liberté de la presse publié par RSF, ces pays sont respectivement 159e, 148e, 154e, 121e, 118e sur 180e.»…

Libération

 

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