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Ambiance de Noël à Lunel (Hérault, 25 00 hab.) après la mort en Syrie de quatre djihadistes originaires la commune.

Le bœuf, l’âne, les bergers et le bébé Jésus – « lou christou » pour les autochtones. À Lunel, centre propret et gaies guirlandes, l’exposition de santons ne désemplit pas. «Ça, c’est la vraie tradition, avec le muscat, le rugby et les vachettes» se réjouit un habitué. Parole de vieux «Pescalune», autrement dit «Pêcheur de lune», l’appellation occitane que revendiquent les vieux villageois…

Sur le marché près des arènes, les nombreuses femmes voilées passent comme des fantômes. Pas un mot, mais les regards échangés pèsent lourd. La population musulmane, mise à l’index au prix d’un rapide amalgame, se réfugie dans le repli communautariste.

Noël ou pas, le « vivre ensemble » a du plomb dans l’aile, une défiance généralisée s’installe.

On peut toujours, par gros temps, se cramponner à la carte postale. Mais la cité héraultaise, 25 000 habitants, défraie la chronique pour des causes moins rassurantes. Quatre de ses enfants sont morts en Syrie début octobre : Houssem, Sabri, Raphaël et Ahmed. Puis deux autres à la mi-décembre : Hamza, 19 ans et Karim, 28 ans, qui tenait un bar à chicha entre le collège et lycée. […]

Lunel se plaint d’un acharnement médiatique qui la stigmatise et salit son image. Mais les faits sont têtus, l’antiterrorisme a ouvert une enquête. L’hypothèse d’un éventuel « réseau local de recrutement » pointe le bout de son nez. Outre les trépassés, une douzaine de Lunellois ayant rejoint l’État islamique ne donnent plus de nouvelles. Au prorata de la population, de quoi établir un record européen…[…].

les conseillers municipaux FN réclament la fermeture administrative de la mosquée El-Baraka: «Elle est aux mains de fondamentalistes tabligh appliquant le Coran à la lettre avec des imams qui viennent de Marseille». Venant de l’extrême droite, ce reproche ne surprend guère. Un discours clair du président de l’Union des musulmans de Lunel suffirait à l’évacuer.

Or l’obscur Lahoucine Goumri cultive l’ambiguïté : «Pourquoi j’irai condamner ceux qui partent en Syrie au nom d’une injustice, et pas ces Français qui sont partis l’été dernier en Israël pour tuer des bébés palestiniens ?». Parole d’un «guide spirituel» qui œuvre, à ciel ouvert, dans un joli port de prêche entre Montpellier et Nîmes… […]

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Merci à Mielrubis

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