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Aux côtés de Cantona, Fernandez, Boli et du père de Zidane, le président a salué l’apport de l’immigration au monde du ballon rond et au pays tout entier.

“Il faut rendre aux immigrés la place qui leur revient dans le récit national”, avait déclaré le chef de l’Etat lundi.

Il est 19h45 ce samedi 20 décembre à l’Elysée, et François Hollande refait le match. Au sous-sol du Palais, dans la petite salle de projection au décor pompidolien suranné, la diffusion du film d’Eric Cantona et de Gilles Pérez, “Foot et immigration, 100 ans d’histoire commune”, vient de s’achever.

Les lumières se rallument, le président de la République se lève et empoigne les mains d’un vieil homme au costume clair, aux yeux francs et à la mine timide. Il s’appelle Smaïl Zidane, il a 76 ans, c’est le père de notre “Zizou” national. Les deux hommes s’éloignent un peu et le chef de l’Etat, visiblement ému, le remercie chaleureusement. […]

Depuis les fils de mineurs polonais Raymond Kopa et Maryan Wisniewski, héros de l’épopée de la Coupe du Monde 1958, jusqu’à l’immigré ivoirien Basile Boli, en passant par les descendants d’Italiens Roger Piantoni et Michel Platini, les “Espagnols” Eric Cantona et Luis Fernandez ou le natif de Bamako Jean Tigana, c’est toute l’histoire du pays, de ses héros métissés, mais aussi de sa classe ouvrière, espace privilégié de brassage de populations venues d’ailleurs, qui défile.

Pas un de ceux-là n’a jamais chanté la “Marseillaise” avant le coup d’envoi sans être pour autant soupçonnés d’être de mauvais Français, souligne Michel Platini, lui-même muet au moment des hymnes. Salutaire rappel en nos temps gangrenés par la peur de l’étranger où la couleur de peau vaut si souvent suspicion… […]

Le Nouvel Obs

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