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Laurent Joffrin présente le numéro de Libération présentant le bilan des villes gérées par le Front national.

Le Front national a-t-il des solutions originales pour améliorer la vie municipale ? Non.

S’est-il pour autant coulé dans le moule républicain ? Non plus.

Tel est le bilan de la gestion des municipalités conquises en mars dernier par les partisans de Marine Le Pen. C’est dans les premiers mois qu’une nouvelle équipe imprime sa marque : il était légitime d’observer les premiers pas des élus frontistes à Hénin-Beaumont, Fréjus ou Béziers. L’enquête effectuée par les journalistes de Libération débouche ainsi sur un paradoxe.

Pour l’essentiel, les édiles brun-marine n’ont opéré aucune rupture spectaculaire avec la gestion de leurs prédécesseurs. Ils sont maires : ils doivent faire face, comme tout élu municipal, aux problèmes concrets des administrés et s’acquittent de cette tâche tant bien que mal, dans un style qui ressemble furieusement à celui de l’horrible système «UMPS». Pour l’instant, la «dédiabolisation» du FN voulue par Marine Le Pen conduit… à la banalité.

Sauf sur deux points, où la vraie nature du frontisme ressort : les provocations mémorielles, qui portent atteinte directement aux valeurs de la République – refus de toute repentance sur l’esclavage, ode à Barrès, crèches dans les mairies, etc. – et surtout, comme dans une médiocre compensation revancharde, les avanies gratuites envers les musulmans. Ainsi le discours du FN apparaît pour ce qu’il est : une simple démagogie xénophobe.

Libération

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