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Le scrutin du 9 février 2014 s’est joué sur les valeurs personnelles des votants, confirme une étude dont le Conseil fédéral a pris acte mercredi. L’analyse a été réalisée par l’institut de recherche zurichois Sotomo du politologue Michael Hermann. Elle conforte l’analyse VOX réalisée juste après la votation qui attribuait un poids important au clivage gauche-droite.

Le taux d’approbation de l’initiative ne correspond pas aux dynamiques de croissance des communes, conclut M.Hermann. Ni la densité de population de la région, ni la croissance de la population, ni la disparition des surfaces agricoles n’ont exercé une influence directe sur le scrutin. La peur d’un bétonnage du territoire n’a joué qu’un rôle marginal. L’attitude face à l’étranger a pesé vingt fois plus.

Les personnes se sont déterminées avant tout en fonction de leur système de valeurs. Les communes où le «oui» a été le plus fort sont celles où la tendance isolationniste en matière de politique étrangère et la méfiance à l’égard des étrangers sont les plus grandes et où le poids de la tradition et de l’identité nationale sont les plus forts. Le scepticisme face à la libre circulation est lié à la forte immigration des dernières années. Il a augmenté depuis 2009, mais il a progressé de manière proportionnelle à l’orientation nationale-conservatrice et non au fait que la commune du votant compte beaucoup d’étrangers ou non.(…)

L’Essentiel

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