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Iannis Roder, professeur d’histoire-géographie, revient sur l’agression d’un couple juif de Créteil.

Les juifs ses sont sentis seuls au moment des affaires Halimi et Merah, seuls dans les rues, lors des manifestations populaires car le peuple qui avait l’habitude de manifester avec eux depuis la fin de la guerre, le peuple des militants de gauche, n’était plus là. Ces gens de gauche qui rêvaient que Merah soit un skinhead, que Nemmouche soit un néo-nazi et que Youssouf Fofana soit un fou. Raté, à chaque fois…

Epicerie cacher Naouri Market incendiée à Sarcelles

En colère contre certains de mes collègues professeurs qui, quand, quelques-uns, nous commencions à dénoncer les propos antisémites d’élèves au début des années 2000, me disaient : «non, ce n’est pas vrai, nos élèves ne peuvent pas être antisémites» ou étaient visiblement gênés et refusaient d’affronter cette réalité. En colère contre les militants de ce qui est toujours mon syndicat qui, lors de réunions, nous stigmatisaient, nous traitaient de «réacs», de «fachos», de «racistes ».

En octobre dernier, la Fondapol réunissait un panel de personnalités à Sciences Po pour discuter de l’antisémitisme actuel, réunion à l’issue de laquelle Le Figaro et Libération faisaient paraître des tribunes. On m’en demanda une, pour Libération. Je l’envoyais. Refusée car « trop violente ». Peut-être parce que j’ose y affirmer que l’antisémitisme qui vient peut être aussi un « fait culturel » ? Mais non voyons, on le sait ! Tout est social ! Cachons donc cette réalité que nous ne sourions voir. On le sait, quand la réalité contredit l’idéologie, c’est la réalité qui a tort… Mais la réalité nous rattrape. […]

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