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Julia Klöckner, la secrétaire d’Etat allemande à l’Agriculture, membre de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), le parti de la Chancelière Angela Merkel, avait demandé l’interdiction générale port du niqab. Une interdiction qui n’a pas été retenue.

Nous devons d’abord combattre le fléau de la discrimination“, a martelé Aiman Mazyeken, président du Conseil central des musulmans d’Allemagne, en précisant : “La question du voile intégral, qui est un problème mineur de toute façon, finira par se résoudre sans qu’il y ait besoin de criminaliser celles qui le portent”.

Hors de proportion !“, telle est la critique cinglante qui a fusé des tous les côtés, de la part des hauts dignitaires religieux, musulmans et chrétiens, comme des hommes politiques et notamment ceux du sérail, tous s’insurgeant contre ce légiférer à tout prix contre une poignée de citoyennes et leur long voile marginal voulu par l’ex-députée de Rhénanie-Palatinat, promue au sein du gouvernement Merkel.

Le niqab est le cadet de nos soucis“, s’est emporté Aiman Mazyek, , dans une interview au journal Bild, en rappelant à Julia Klöckner les enjeux cruciaux du pays sur lesquels elle se voile la face non sans opportunisme. “Le niqab donne une image dégradante de la femme“, a-t-elle rétorqué de plus belle, sans imaginer qu’elle allait se faire tacler en beauté par l’un de ses pairs du CDU et non des moindres, en la personne de Joachim Herrmann, le ministre bavarois de l’Intérieur, qui a fustigé son anathème et son empressement à marcher sur les traces de la France.

Omid Nouripour [né à Téhéran], le parlementaire des Verts, n’a guère été sensible, lui non plus, au chant de sirène strident de Julia Klöchner, estimant que le “problème n’est pas tant les femmes qui portent le niqab, mais que les hommes qui les obligent à le revêtir“, tandis que les grandes figures de l’Eglise allemande ont unanimement désapprouvé sa proposition, considérant que quand bien même la vue du niqab provoque un certain malaise dans l’opinion, il n’y a aucune raison pour autant de durcir la loi en vigueur.

oumma

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