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Stéphane Babey, vient de publier “France Algérie, l’impossible divorce”, aux éditons du Rocher. Il a su tardivement que son père (dont il ne porte pas le nom) était algérien.

Stéphane Babey, née d’une mère française et d’un père juif algérien ayant pris le parti de l’indépendance algérienne avant de devoir quitter celle-ci, dans ses écrits, ne cesse de tisser les fils de cette intimité avec lesquelles ces deux pays doivent savoir renouer. (Atlantico)

Le colonialisme était un crime d’Etat et la guerre d’Algérie n’est que le résultat de la cécité des autorités françaises face aux légitimes aspirations de liberté. Cela est indiscutable et la France doit l’assumer pour enfin construire une relation de pleine confiance, intime avec l’Algérie. Elle le doit notamment aux cinq millions de Franco-Algériens.

Effet boomerang, vous regardez avec beaucoup de lucidité, depuis Alger, votre premier pays, la France… Votre regard se fait acerbe. Quitteriez-vous le pays maternel pour le pays paternel ?

D’abord, aimer son pays exige d’abord de la lucidité. Et je ne peux qu’observer avec une profonde tristesse, pour ne pas dire une certaine révolte la France se laisser peu à peu gagner par la haine de l’autre et le repli sur soi prônés par les tenants de l’extrême-droite, dont la porosité avec une partie de la droite est chaque jour plus grande. Ceux-là veulent entraîner la France dans une impasse. A titre personnel, je n’entends certainement pas abandonner une part de mon identité au profit de l’autre. Elles sont indissociables. Et si vous parlez de double nationalité, ceux qui en France veulent l’interdire sont ceux qui prônent la xénophobie. Je dois beaucoup à la France et à l’Algérie aussi. Ce sont deux parties de moi. Je ne m’amputerai jamais. Ce serait indigne vis-à-vis de la France et indigne aussi vis- à-vis de l’Algérie. […]

En France, certains ne cessent encore d’alimenter la nostalgie de l’Algérie française et ce n’est pas acceptable. Je l’ai dit, aimer son pays exige d’être lucide à son égard. […]

El Watan

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