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Un homme de 24 ans, soupçonné d’avoir appelé plusieurs commissariats en France pour annoncer des attentats au nom du jihad, a été condamné lundi à neuf mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).

Le tribunal lui a infligé 18 mois dont neuf avec sursis, une peine légèrement moins lourde que les dix-huit mois de prison dont six avec sursis et mise à l’épreuve de deux ans, requis par le procureur pour avoir «semé la terreur». Le prévenu comptait déjà 12 mentions à son casier judiciaire, essentiellement pour des appels malveillants.

Sébastien Péru était poursuivi pour avoir menacé pas moins de huit commissariats en France, notamment à Nantes, Brest, Villeurbanne, Calais, Evry et Bagnolet. A l’aide d’un site internet, il avait sélectionné une voix de femme annonçant par téléphone : «Nous sommes le Jihad et nous allons poser une bombe au commissariat», poussant parfois les policiers à évacuer les lieux par précaution.

Dernier appel en date au commissariat de Calais, le 2 octobre dernier, auquel il assure qu’une bombe sera déposée le 4 octobre suivant, à 22 h 30. Il décline ensuite son identité et assure qu’il vit à Villeurbanne mais qu’il se trouve alors à Calais. Les policiers le localisent rapidement dans une chambre d’hôtel à Coquelles (Pas-de-Calais) et l’interpellent le 3 octobre au petit jour.

Sébastien Péru était également poursuivi pour avoir menacé dans le même temps deux casernes de sapeurs-pompiers. «J’étais énervé. Je voulais juste faire peur, je n’ai jamais fait de mal à personne», a déclaré le jeune homme lors de l’audience. «A la fin de votre garde à vue, vous vous êtes mis à hurler et vous avez menacé de tuer tout le monde», lui a toutefois rappelé le président du tribunal, ce que le jeune homme a reconnu, expliquant qu’il était «énervé», avançant des explications confuses et une volonté de «sanctionner» sa mère.

Son avocate Frédérique Jacquart, qualifiant son client de «pied nickelé», a expliqué que ce dernier «en veut à la société» depuis une agression par des migrants en mars 2006 à Calais, après laquelle ces derniers, condamnés à six mois de prison ferme, n’ont pas purgé leur peine.

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