Fdesouche

Dans le jargon du jeu vidéo, un jeu de guerre, c’est soit un jeu de tir, soit un jeu de stratégie. C’est en tout cas un titre où l’objectif consiste à remporter la bataille d’une manière ou d’une autre. Pourtant, la guerre n’est pas simplement une histoire de soldats puisque chaque conflit touche aussi la population civile. Comment survivre au jour le jour alors que les balles sifflent dehors ? Comment garder l’espoir au milieu du chaos ? This War of Mine tente d’apporter un éclairage sur ces questions, en traitant le sujet sous la forme d’un jeu vidéo.

Par Jihem

 

 

L’une des premières choses que partage l’équipe de 11 bits Studios lorsqu’elle montre This War of Mine, c’est que son titre fait déjà polémique auprès d’une certaine presse. Selon certains, s’occuper d’un groupe de civils en pleine guerre ne doit surtout pas être le sujet d’un jeu vidéo, on ne doit tout simplement pas s’amuser avec la misère des gens.

Un point de vue valable, mais 11 bits ne compte pas prendre le sujet à la légère, loin de là.

De nombreuses recherches sur de véritables conflits modernes ont ainsi été effectuées en amont du développement afin de trouver le ton juste et approprié au sujet traité.

Vous l’avez certainement deviné, l’ambiance de This War of Mine est lourde et un peu étouffante, mais pas non plus noire de désespoir. Après tout, c’est bien l’espoir qui permet à votre groupe de tenir lorsque son quotidien s’écroule dehors – l’espoir de voir un jour meilleur, l’espoir que la guerre se termine enfin.

Survie au jour le jour

A la manière d’un jeu de gestion, ou des Sims pour prendre un exemple connu, l’utilisateur a le contrôle de plusieurs individus, des hommes et des femmes plus ou moins doués dans certains domaines : recherche de ressources, précision à la visée, crochetage de serrures, etc. L’interface est simple à comprendre et à manier. Il suffit de cliquer sur l’un des personnages et de lui assigner une action à effectuer. Ces actions sont toutes indiquées à l’écran par des icônes placées là où il y a quelque chose à faire.

Au départ, l’objectif consiste à fouiller de fond en comble son abri pour déceler les quelques ressources et aliments qui s’y trouvent.

A partir de là, la construction d’un collecteur de pluie peut s’avérer une bonne initiative. Puis, plus tard, la mise en place d’un purificateur d’eau.

Construire des semblants de matelas peut également servir à augmenter la qualité du sommeil et par conséquent à s’assurer que chacun puisse dormir convenablement et suffisamment.

Bien sûr, l’abri est loin de fournir assez de nourriture et de matériel pour tenir plus de quelques jours. Il est donc indispensable d’envoyer au moins une personne fouiller des bâtiments alentours, au risque de tomber sur d’autres civils, eux aussi dans la détresse. Rencontrer d’autres personnages ne signifie pas nécessairement s’exposer au danger.

Certains seront amicaux et voudront se joindre au groupe. A vous de décider si vous les accepterez en pesant toujours le pour et le contre du nombre de bouches supplémentaires à nourrir. A l’inverse, certains civils seront aussi plus agressifs, et n’hésiteront pas à ouvrir le feu sur vous.

Mal préparé, vous pourrez facilement perdre un membre du groupe en cas de mauvaise rencontre. Et croyez-moi, avec le ton déjà bien dramatique de This War of Mine, cela fait un petit coup au moral de voir l’un des siens partir en un instant.

Le troc peut parfois être une solution pour se tirer d’affaire. En échange d’un peu de nourriture, d’armes, de munitions ou d’objets de valeur, vous pourrez éventuellement acheter une relative tranquillité au sein d’un groupe voisin.

Pour l’instant, il est difficile de savoir jusqu’où seront poussées les interactions avec “les autres”. On ne sait pas non plus dans quelle mesure les militaires interviendront dans la partie. Vu le sérieux de 11 bits Studios, on s’attend à voir quelques horreurs de la guerre transparaître dans l’expérience de This War of Mine pour renouveler le déroulement du jeu. Tout ça risque de filer un bon coup au moral…

jeuxvideo.com

Fdesouche sur les réseaux sociaux