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Depuis le début de l’année 2014, 18 agents – gardiens mais aussi gestionnaires, techniciens ou agents de sécurité – ont été victimes d’agressions physiques qui ont donné lieu à des arrêts de travail, a indiqué le 13 novembre Stéphane Peu, le président de Plaine Commune Habitat, lors d’un rassemblement qui a réuni une cinquantaine de personnes devant la sous-préfecture de Saint-Denis.

[…] Face à une recrudescence des incivilités de locataires qui vont parfois jusqu’à l’agression physique, les gardiens d’immeuble de Plaine Commune Habitat, l’un des plus gros offices HLM de la région parisienne, ont réclamé le 13 novembre 2014 une plus grande réactivité des services de police et de justice.

Dernière en date, le 30 octobre, quand un gardien en poste à La Courneuve a été victime de coups de tesson de bouteille. […]

Les manifestants, dont certains brandissaient des pancartes où l’on pouvait lire « Attention: Vivre-ensemble en danger » ou « Touchez pas à nos gardiens », déplorent notamment un manque de diligence de la police qui, selon eux, refuse la plupart du temps d’enregistrer des plaintes, au mépris de la loi, se contentant d’une simple main courante.

« J’ai été agressée physiquement au mois de juillet » par un locataire mécontent d’une réparation qui n’avait pas été faite à temps. « J’ai été au commissariat mais le policier n’a pas voulu prendre ma plainte, alors que j’ai insisté », témoigne Danièle Gourdel, en poste à la Courneuve. « Je dois reprendre le travail en janvier et j’ai une boule au ventre », ajoute cette gardienne qui a 30 ans de métier.

« Les agresseurs ne sont même pas convoqués » – « Pour beaucoup de collègues, c’est une perte de temps d’aller au commissariat. Moi j’ai cessé de déposer des mains courantes car les responsables des agressions ne sont même pas convoqués », renchérit un gardien d’une cité de Pierrefitte qui a souhaité garder l’anonymat.

Et quand des plaintes sont enregistrées, les délais d’instruction sont plus longs et les sanctions éventuelles plus légères que par le passé, l’expulsion de l’auteur de l’agression restant trop souvent l’exception, a fait valoir Stéphane Peu, également maire-adjoint communiste de Saint-Denis. […]

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