Fdesouche

Cent ans après le début de la Grande guerre, les armes chimiques nuisent toujours à l’environnement. Près de Verdun, tout une zone reste meurtrie.

Place à gaz” : drôle de nom pour une clairière. C’est pourtant ainsi qu’on nomme cet endroit dans le nord-est de Verdun. Un territoire qui fait partie de la zone la plus dévastée lors de la Première guerre mondiale. L’accès y est interdit. En 1929, 200.000 obus chimiques y furent incinérés. Depuis, plus rien ne vit ici. Le sol est gorgé d’arsenic.

Vous n’entendez pas de bruits d’oiseaux, d’insectes… On n’entend rien. C’est vraiment le silence intégral“, confie Daniel Mérignargues, sous-préfet de Verdun. Durant la guerre de 1914-1918, les gaz asphyxiants ont tué 100.000 personnes et fait 1 million de blessés.

Dans les bois alentours, les démineurs interviennent un millier de fois par an. “On est vraiment dans les tranchées là“, commente l’un d’eux. Ils se surnomment les “éboueurs de l’Histoire”. Au camp militaire de Suippes (Vienne), 18.000 obus chimiques sont stockés. Ils doivent être détruits lors d’un programme censé débuter dans deux ans.

Fdesouche sur les réseaux sociaux