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Deux millions d’hectares de terres agricoles ont été perdus sur les 30 années de 1980 à 2010, ce qui représente la superficie cumulée de des Landes et de la Gironde. Les terres artificialisées qui représentent au total 9% du territoire hexagonal sont malheureusement le plus souvent prises sur des terrains en plaine qui sont les surfaces agricoles de la meilleure qualité.

Le recul permanent des terres agricoles

Les espaces artificialisés augmentent d’environ 60 000 hectares de surface par an depuis 1993,  principalement au détriment des terres agricoles, mais aussi des milieux semi-naturels.

L’extension démographique depuis 1980, (+17% d’habitants) a contribué à l’augmentation de +60% des surfaces artificialisées : elles représentent 5,1 millions ha de nos jours, contre 21,7 Mha pour les sols naturels et 28,2 pour les sols agricoles.

Les zones artificialisées

Les espaces artificialisés se sont accrus d’environ 3 % soit 820 km² de plus entre 2000 et 2006 (d’après Corine Land Cover, 2006).

L’artificialisation détruit incontestablement les habitats naturels. A terme, elle réduit également la production agricole en la privant de certaines de ses meilleures terres. Ces grandes perturbations influent significativement sur l’avenir des espèces animales et végétales.

Au total, ce sont 7% des terres agricoles qui ont été perdues depuis une trentaine d’années tandis que la superficie des espaces naturels n’a pas évolué. Mais le phénomène n’est pas que français, il est mondial : partout l’urbanisation est une des causes de la disparition des sols fertiles dans le monde.

De quoi sont composées les sols artificialisés ?

  • 2,4 Mha de sols revêtus (réseau ferré, routes, autoroutes, aéroports, parkings)
  •   1,55 Mha d’espaces verts (jardins publics ou individuels, terrains de sport, etc)
  •   800 000 ha de sols construits (maisons, immeubles, usines)
  •   144 000 ha de sols arrasés (carrières, mines, …)
  •   46 100 ha de sols en zones interdites (militaires)
  •   Ils représentent environ 800 m2 par habitant.

Les sols « artificialisées » recouvrent donc près de 9,5 % du territoire hexagonal, ce qui représente environ 800 m2 par habitant. 16 % de ces surfaces  artificielles correspondent à des sols bâtis (maisons, immeubles…), 44 % à des sols revêtus ou stabilisés (routes, parkings…) et 40 % à d’autres espaces artificialisés (jardins, chantiers…).

Artificialisation du territoire français  – Le saviez-vous ?

  • En 2006, le territoire métropolitain était couvert à 60 % de terres agricoles, 34 % de forêts et d’espaces semi-naturels, 5 % d’espaces artificialisés, 0,7 % de zones humides et 0,3 % de surfaces en eau.
  • L’île-de-France, le Nord, l’Alsace, le couloir rhodanien et le littoral accueillent les territoires les plus artificialisés.

Le mitage rurbain

De 1992 à 2004, l’habitat individuel occupait la moitié des espaces soustraits à l’agriculture ainsi que la forêt pour consommer un total de 2 millions d’hectares en 2004. De ce point de vue les pavillons individuels en périphérie de vie ne sont pas un bonne manière de gérer notre espace.

L’artificialisation des sols

Le grignotage de terres agricoles du fait de l’étalement urbain est un phénomène continu, en France comme en Europe :

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