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Addendum 04 11 : Pierre Moscovici, désormais commissaire européen, a officiellement démissionné de son mandat de député, a-t-on indiqué mardi 4 novembre à la présidence de l’Assemblée. Cette annonce – attendue car les deux postes de l’ancien ministre sont incompatibles – va entraîner la tenue d’une législative partielle à haut risque dans sa circonscription du Doubs.

La nouvelle élection doit être organisée dans un délai maximal de trois mois à compter de l’acte de vacance du siège. En cas de défaite, le groupe socialiste de l’Assemblée ne comprendrait plus que 288 membres, alors que la majorité absolue est de 289.

Le Monde

Nommé commissaire européen, l’ex-ministre de l’Économie pourrait se trouver contraint de remettre son siège de député dans une circonscription où le FN engrange de très bons scores.

Si le siège de Pierre Moscovici était perdu, le PS perdrait la majorité absolue à l’Assemblée nationale.

C’est le double effet Moscovici. Nommé commissaire européen aux affaires économiques, Pierre Moscovici pourrait être contraint de remettre en jeu son siège de député du Doubs dans une élection législative partielle à risques. Au vu des résultats des dernières élections municipales et européennes, le Parti socialiste a de fortes chances d’être battu. Si le siège de député était perdu, le PS perdrait aussi la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Pire encore, cette défaite pourrait permettre l’entrée d’un troisième élu Front national au Palais-Bourbon.

La dernière chance des socialistes repose sur l’obtention d’une dérogation de la Commission européenne qui permettrait à Pierre Moscovici de repousser sa prise de fonctions du 1er novembre au 5 novembre. En effet, l’ancien patron de Bercy s’est vu confier le 5 mai dernier une mission auprès de Matignon sur la «place de la France dans l’Union européenne». Ce poste lui permettait de transmettre son siège de député à son suppléant au bout de six mois et un jour sans passer par une nouvelle élection, comme le prévoit la loi. L’ancien ministre pourrait alors transmettre son siège à son suppléant Frédéric Barbier sans coup férir. Mais la dérogation tarde à venir, et le subterfuge trouvé par le gouvernement risque de tomber à l’eau à 4 jours près. Du côté de l’état-major du Front national, on fourbit déjà les armes dans l’espoir de réaliser un nouveau coup d’éclat. […]

Le Figaro (Merci à romain89 et aetos)

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