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Addendum du 27/10/2014 : 20% des tâches pourraient être automatisés dans les années à venir.

Selon une étude du cabinet Roland Berger publiée dans le Journal du dimanche, tous les secteurs de l’économie seront touchés par la robotisation, sauf l’éducation, la santé et la culture.

Au travail, des robots à la place des cadres? Selon une étude du cabinet spécialisé Roland Berger, dont les principales conclusions ont été publiées ce week-end dans le Journal du dimanche, plus de trois millions d’emplois sont menacés à l’horizon 2025 par la robotisation des tâches, y compris des emplois qualifiés.

Presque tous les secteurs de l’économie seront touchés par cette évolution, de l’agriculture à la police, en passant par l’hôtellerie. Seuls l’éducation, la santé et la culture devraient être épargnées.

Dans ce monde transformé par le progrès technique, le taux de chômage culminerait à 18% de la population active, contre un peu moins de 10% aujourd’hui. Les secteurs de l’environnement, des nouvelles technologies ou encore des relations clients créeraient des emplois, mais insuffisamment pour en donner à tout le monde. Le diplôme cesserait d’être un bouclier contre le chômage.
«La robotisation pourrait être aux cols blancs ce que la mondialisation fut aux cols bleus, prédit dans le quotidien Hakim El Karoui, qui a piloté l’étude. Elle va toucher les classes moyennes, y compris les classes moyennes supérieures». Certaines professions intellectuelles, dont il est possible d’automatiser les tâches, seraient particulièrement touchées. Ainsi des comptables, des juristes ou des journalistes.

Enjeu de compétitivité

Les conséquences d’une robotisation accrue de l’économie ne seraient cependant pas uniquement négatives. Les gains de productivité dégagés permettraient de susciter des investissements privés de l’ordre de 30 milliards d’euros. Et les entreprises consacreraient autour de 60 millions d’euros pour s’automatiser. Quand aux ménages, ils gagneraient 13 milliards d’euros de pouvoir d’achat sous forme de dividendes ou de baisses des prix.

Plus largement, la robotisation de l’industrie française est un enjeu de sa compétitivité. Le rapport Gallois déplorait le retard «clair» de la France en la matière. Il pèse sur la productivité et le coût du travail. 34.500 robots sont ainsi en service dans l’Hexagone contre 62.000 en Italie et 150.000 en Allemagne. Ils sont de surcroît âgés…

Rapporté au nombre d’habitants, la proportion d’automates est toujours supérieure chez nos voisins, avec 84 robots pour 10.000 salariés en France contre 125 outre-Rhin.

Le Figaro

(Merci à Ubu)

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