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Toujours debout, toujours déterminé, même si ses idées sont à contre-courant d’une France qu’il a de plus en plus de mal à reconnaître. Yannick Noah continuera son combat contre l’extrême droite, il l’a dit et répété devant l’animatrice Alessandra Sublet, dans l’émission Un soir à la tour Eiffel, sur France 2, mercredi soir. Et ce, même s’il doit en payer le prix fort. “Quand je me suis engagé auprès de Ségolène Royal, j’étais allé chanter au stade Charléty, on m’avait conseillé de ne pas le faire. On disait : Yannick, tu rassembles, ne te mêle pas de ça… Et je l’ai fait quand même. J’assume complètement, et je continue. Parce que, là, on parle du Front national, ça va beaucoup plus loin, c’est encore pire !

Dans son dernier album, Combats ordinaires (Sony), il a sorti l’artillerie lourde contre le parti de Marine Le Pen, notamment à travers sa chanson “Ma colère”. Une prise de position courageuse mais clivante qui lui a valu “un déferlement de haine et de vomi, notamment sur les réseaux sociaux“. Le grand public, lui, ne l’a pas suivi dans cette voie : après un démarrage décevant, son album plafonne à 100 000 exemplaires, un échec pour un chanteur de son envergure, et sa tournée fait plus difficilement salle comble que les précédentes. “Oui, je vends moins de disques, reconnaît l’artiste devant Alessandra Sublet, mais ce n’est pas très grave. Il y a la dignité, quoi.” Pour lui, cette prise de position allait de soi, surtout vis-à-vis des siens. “Qu’est-ce que je laisse à mes enfants ?” s’interroge-t-il, avant d’imaginer d’éventuels reproches qu’il pourrait entendre en cas de démission : “Papa, qu’est-ce qu’il a fait quand ça se barrait comme ça en sucette ? Qu’est-ce qu’il a dit ? Je suis très fier de ça, mais c’est un prix à payer. On me dit : Avant, toutes tes salles étaient pleines, et aujourd’hui, elles sont moins pleines. Mais, au moins, les gens qui sont là, ils sont là pour de vrai. C’est la qualité qui compte.

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