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François Hollande revient à la télévision le 6 novembre. Formidable. Mais TF1 devra-t-elle décrypter ce programme pour les mal-comprenants que nous sommes ? Car le chef de l’État n’utilise pas toujours la même langue selon ses interlocuteurs. Il parle, en effet, plusieurs langues, notre bon président polyglotte.

D’abord, le “vieux françois” cette langue morte qu’il réserve aux Français : c’est à travers ce langage qu’il promet la fin des efforts, le “retournement” (de la conjoncture), le “choc de simplification”, la baisse des impôts (au moins pour les plus modestes) après les années de hausses excessives.

Mais quand il s’adresse aux élus locaux, c’est un autre langage, inspiré cette fois de l’anglais churchillien. Aux élus des régions, des départements et des communes, il promet au contraire le début des efforts, la diète, la fin des jours heureux où l’on pouvait embaucher des fonctionnaires territoriaux à tour de bras et fabriquer des piscines, des salles des fêtes et des ronds-points comme si la France était une nation de troubadours et d’oisifs. Pour les élus locaux, la crise, c’est maintenant !

Ensuite, quand il se tourne vers les partenaires sociaux, il change un peu de registre et parle le “français social”. Son vocabulaire se réduit prodigieusement, ne subsistent que deux expressions : “dialogue social” et “pacte de responsabilité”.

(…) Le Point

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