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Le mois d’octobre s’annonce calamiteux pour les marchés boursiers. Après deux séances de répit, un vent de panique a soufflé hier. Le CAC 40 a chuté sous le seuil des 4000 points. A la clôture mercredi, le Dow Jones a perdu 1,06% et le Nasdaq 0,28%.De mauvaises statistiques économiques aux États-Unis et les interrogations sur le futur financement de la Grèce ont précipité les places dans le rouge. A Paris, l’indice CAC 40 a dévissé sous le seuil symbolique des 4000 points, à 3.939,72 points, son plus bas depuis fin août 2013 .

Avec un recul de 3,63% mercredi, l’indice vedette parisien affiche désormais une perte de 8,29 % depuis le début de l’année. Aucune valeur n’a été épargnée : Alcatel-Lucent (-6,3 %), Crédit Agricole (-5,45 %) et GDF Suez (-5,42 %) ont signé les plus fortes baisses de la journée.

Ailleurs en Europe, la Bourse de Francfort a reculé de 2,87%, Madrid a perdu 3,59%, Athènes 6,25% et Londres 2,83%. Wall Street a terminé en baisse une séance éprouvante mercredi : le Dow Jones, après avoir chuté de plus de 2,80% en séance, a finalement perdu 1,06% et le Nasdaq 0,28%.

Le financement de la Grèce en question

La publication de ventes au détail décevantes aux États-Unis et d’un indice d’activité manufacturière à New York (au plus bas depuis avril) ont mis le feu aux poudres dans un contexte de craintes sur la croissance mondiale.

En Europe, la Grèce cristallise de nouveau les inquiétudes: le taux d’emprunt du pays à 10 ans a grimpé jusqu’à 8 % en séance, alors que le gouvernement cherche un moyen de mettre fin plus rapidement que prévu au plan d’assistance financière du Fonds monétaire international (FMI).

Un scénario que les marchés jugent extrêmement dangereux, surtout dans une Europe au bord d’une nouvelle récession, comme le FMI l’a souligné la semaine dernière .

Un sondage de Bank of America montre la déprime des investisseurs

Le pessimisme s’installe. Selon le dernier sondage mensuel réalisé par Bank of America-Merrill Lynch , le sentiment des investisseurs est au plus bas depuis deux ans. « Leurs prévisions de croissance et d’inflation sont au plus bas depuis 2 ans, les attentes en matière de profits sont au plus bas depuis 18 mois », note la banque, qui a interrogé près de 200 gérants de fonds.

« Mais seulement 8 % (en net) des sondés prédisent une récession à l’échelle mondiale, et leurs prévisions de croissance demeurent bien au-dessus de celles de 2011 », tempère l’équipe de BofA-ML.

Le sondage montre aussi les attentes des gérants en ce qui concerne les politiques monétaires : ils parient sur un relèvement des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine au deuxième trimestre 2015 et pensent que la Banque centrale européenne (BCE) lancera un vaste programme d’achats de dette publique au premier trimestre.

Le climat d’inquiétudes renforce la pression sur les banques centrales, seules à même de donner un peu d’oxygène aux marchés. Le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed montre d’ailleurs que les membres de la toute-puissante banque centrale ont conscience des dangers actuels.

Marchés boursiers: faut-il craindre un krach pour ce mois d’octobre ?

Partie 1:

Partie 2:

Les Échos

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