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Le parti europhobe voit son premier député accéder à la Chambre des communes, à la faveur d’une élection partielle. Son avancée fait trembler tous les partis à l’approche des législatives de mai 2015.

«Une secousse pour l’ensemble de la politique britannique» commentait Nigel Farage après la victoire du premier député de son parti Ukip (United Kingdom Independence Party) à la Chambre des Communes. Personne ne songerait à le démentir, tant l’onde de choc se ressent dans tous les états-majors politiques.(…)

L’entrée historique d’un élu Ukip au palais de Westminster est un signal d’alarme pour tous les partis britanniques. Le traditionnel bipartisme est enterré. Les centristes libéraux démocrates, ancienne force de protestation, sont laminés au profit des populistes europhobes et anti-immigration de l’Ukip. Ces derniers étaient arrivés en tête aux européennes avec 27 % des voix. Les pronostics que ce sursaut serait suivi d’un recul à l’approche des législatives de mai 2015 (ils avaient fait 3 % en 2010) sont déjà démentis. A la faveur de deux défections du Parti conservateur, l’Ukip est là pour durer et sérieusement perturber le jeu. Westminster bruissait déjà vendredi de scénarios d’alliances électorales ou de coalitions gouvernementales incluant l’Ukip.(…)

Nigel Farage, qui clame que l’Ukip est désormais «le seul parti national», aura du mal à être snobé pour les débats télévisés de la campagne électorale. Un cauchemar pour les chefs des autres partis. Juste avant son succès électoral, il venait de se distinguer en proposant d’interdire l’entrée du Royaume-Uni aux étrangers séropositifs. Il annonce vendredi qu’il serait «surpris» si d’autres conservateurs ne le rejoignaient pas dans les semaines à venir. Plusieurs d’entre eux n’ont pas hésité à féliciter chaleureusement leur ex-collègue Douglas Carswell pour sa victoire.

Le Figaro

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