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C’est une très belle idée… Initiée par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe et par son service de la Jeunesse. Pour lutter contre les discours de haines, l’extrémisme et les mouvements néo nazis, faire appel à des témoignages.

Cette bibliothèque vivante fonctionne comme une bibliothèque traditionnelle. Les « lecteurs » empruntent pour une durée précise, en général une vingtaine de minutes, un livre vivant. Un homme, une femme qui racontent. Ils ont pu être victimes de faits racistes, de discours de haine, en particulier des réfugiés ou des Roms. Mais ils ont aussi pu être bourreaux. Ainsi d’anciens néo nazis étaient présents à Strasbourg.

Ajoutez à cela, plusieurs livres militants actifs contre l’extrémisme, et vous aurez une idée à peu précise des étagères de cette bibliothèque pas comme les autres.

Cette idée est née à l’occasion d’un rapport de l’Assemblée parlementaire du Conseil signée par une suédoise Marietta Pourbaix-Lundin. Gouvernements et responsables politiques doivent s’unir autour de l’idée d’un « consensus démocratique » sur la question.

Ce rapport demande également que les pouvoirs publics européens soutiennent l’idée d’une journée européenne des victimes de crimes de haine. La date proposée, le 22 juillet, date anniversaire des massacres perpétrés en Norvège. Près de 80 personnes étaient décédées à Oslo et sur l’île d’Utøya.

Il existe déjà, mais de manière dispersées ou nationales, des actions destinées à combattre ces discours et ces actes de haine, mais l’idée est bien de regrouper les états dans cette lutte, car le phénomène est hélas devenu pan européen.
Et la présence même de ces livres vivants a su convaincre de nombreux parlementaires venus à Strasbourg pour cette session de l’Assemblée du Conseil de l’Europe.

FranceTVinfo

———- Complément lecteur (merci Martel)

• L’expression « propagande de haine » (« Hetzpropaganda ») était utilisée en Allemagne par le régime national-socialiste pour désigner la propagande antinazie.
Ainsi, en octobre 1935, l’écrivain suisse Denis de Rougemont, nommé professeur d’université en Allemagne, passe la douane allemande :« On ouvre une malle. Posé sur des vêtements, un livre apparaît. Le douanier s’en empare : ”Est-ce de la Hetzpropaganda (1) ? Demande-t-il d’un air menaçant. — Nous ne connaissons pas ce genre de littérature en France. — Traduisez-moi le titre !” »(1) « Propagande de haine » : on désigne ainsi, en Allemagne, les ouvrages anti-hitlériens. (Note de Denis de Rougemont)(Denis de Rougemont, “Journal d’Allemagne”, I ; Éditions Gallimard, Paris, 1938, page 11.)

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