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Elles dénoncent l’inaction des pouvoirs publics face à ces intrusions illégales dont elles paient seules la facture.

[…] La dernière affaire s’est achevée le week-end dernier. Durant quinze jours, une école de conduite pour les professionnels de la route (EFPR), située à Chamarande (Essonne), a été paralysée par l’invasion de ses quatre hectares de pistes par près de deux cents caravanes de gens du voyage. Cadenas brisés, grilles forcées… Et malgré cette violation manifeste du droit de propriété, aucune évacuation par les forces de l’ordre. Et pas davantage de poursuites. «L’entreprise a perdu près de 100.000 euros de chiffre d’affaires. Nos clients qui devaient se former pour obtenir une embauche ont vu leurs projets retardés et les dégâts occasionnés par ces installations sauvages sont à nos frais», relate Jean-Luc Pégat-Toquet, le président du groupe Ixio, propriétaire de cette structure de formation. Ce dernier est une fois de plus consterné mais guère surpris. Au printemps dernier, les lieux avaient déjà été occupés dans les mêmes conditions.

Ces invasions de sites privés sont fréquentes. Du côté de Lille, le Centre régional des transports, un parc d’activités industrielles de 320 hectares, est régulièrement pris d’assaut par les gens du voyage. «Les parkings sont envahis et l’activité des entreprises totalement paralysée. C‘est de pire en pire», soupire son président, Gilles Malet en dénonçant aussi des vols et des dégradations. «Les câbles disparaissent, les candélabres sont détériorés», poursuit-il. Entre les frais d’huissier, d’avocat, de réparation et de nettoyage, la facture, entièrement réglée par les entreprises, peut vite monter jusqu’à 200.000 euros.

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Quand les aires d’accueil ne sont pas créées, la préfecture ne peut, en effet, directement faire évacuer le site illégalement occupé. L’entreprise doit alors saisir la justice pour faire intervenir les forces de l’ordre. Le temps que cela se décide, les caravanes ont déjà déguerpi. C’est ce qui s’est passé dans l’Essonne. Les caravanes ont quitté les lieux samedi dernier en laissant derrière elles un grillage découpé, un portail cassé, un bitume endommagé par les pieux utilisés pour fixer les auvents des caravanes. Soit deux jours de travaux pour tout remettre en état avant le redémarrage, mercredi, des activités. […]

«Durant l’occupation du site, les gendarmes étaient bien là mais pour empêcher les salariés d’aller dans l’entreprise, par peur de débordements. Cela revient à protéger des gens qui occupent illégalement un lieu privé. C’est ahurissant!»

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