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Vous venez de rencontrer le pape François, qui vous a confié à quel point la situation internationale l’inquiète. Quels ont été ses propos?

Le Pape s’est montré très inquiet. «Nous sommes arrivés à la troisième guerre mondiale. Le monde n’en a pas conscience, car les conflits sont dispersés», a-t-il dit après avoir évoqué le sort des Chrétiens en Irak. «Comme l’ont été les Juifs, ils sont persécutés, martyrisés, expulsés», s’est-il ému. Avant d’ajouter, à propos de la question palestinienne: «Priez, car seule l’intervention de Dieu peut résoudre le problème.» Notre délégation – une quarantaine de membres du Congrès Juif mondial – a été reçue le 17 septembre, peu après la décapitation de l’otage britannique par l’État islamique.

Comment avez-vous réagi?

Le message était très fort. Ce n’était pas rien de l’entendre de la bouche d’un homme bon, gentil, chef de 1,2 milliard de catholiques dans le monde et, se disant peut-être dans sa tête, confronté à l’islam.

La France est aujourd’hui l’une des cibles privilégiées des djihadistes. Comment sa communauté juive affronte-t-elle cette nouvelle menace?

Les Juifs ont le sentiment d’être les sentinelles de la démocratie: quand on nous persécute, c’est très mauvais signe. Nous sommes à l’avant-garde. Ce qui nous arrive arrive ensuite aux autres citoyens. La Deuxième Guerre mondiale l’a démontré. Aujourd’hui, les mêmes commencent par les cibles juives puis s’attaquent aux Chrétiens, aux «mécréants»… Bien sûr, il ne s’agit que d’une minorité du monde musulman qui interprète le Coran à sa façon, mais l’immense majorité ne s’exprime pas assez….

Le Crif

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