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Selon une étude du magazine 60 millions de consommateurs, les français auraient perdu en moyenne 1.500 euros de pouvoir d’achat sur les cinq dernières années. Ce calcul, basé sur les moyennes d’inflation et le revenu annuel moyen, cache cependant de fortes disparités et doit être remis en perspective.

En effet, selon les chiffres de l’observatoire des inégalités, la baisse du pouvoir d’achat ne concerne pas tous les foyers. Depuis 2008, les 10% les plus riches ont par exemple vu leur revenus augmenter en moyenne de 1.800 euros !

En l’espace de cinq ans, les Français auraient perdu 1 500 euros de pouvoir d’achat, soit une baisse de 4% depuis 2009. Selon le magazine 60 millions de consommateurs, le revenu annuel moyen (incluant salaires, patrimoine et prestations sociales, et déduisant impôts et cotisations sociales) a augmenté de 2,9%, passant de 37 517 euros à 38 591 euros sur cette période.

Dans le même temps, les prix ont augmenté de 6,9%… Donc, le compte n’y est pas.
D’autant que certains postes de dépenses ont connu une inflation bien supérieure à la hausse moyenne, dont plusieurs sont obligatoires comme les loyers, l’électricité ou encore le carburant pour les véhicules. Ainsi, selon le magazine, la hausse des prix du carburant a grignoté 335 euros de pouvoir d’achat depuis 2009, celle de l’électricité 205 euros et les loyers 175 euros.

Du coup, de nombreux ménages se retrouvent dans une situation compliquée «avec des factures sur lesquelles ils n’ont pas la main».

Outre de nouvelles habitudes de consommation, qui ont ouvert le champ à de nouvelles dépenses comme pour la téléphonie mobile, plusieurs dépenses «arbitrables» ont aussi flambé pendant cette période. Ainsi, le prix du tabac a amputé les revenus de 225 euros supplémentaires.

Même chose pour les cafés et les restaurants, avec 172 euros. Plus préoccupant dans cette liste, on retrouve des produits alimentaires: les dépenses en viande coûtent en 2014 près 146 euros de plus qu’en 2009.

Selon 60 millions de consommateurs, si la hausse des carburants «a frappé indifféremment toutes les catégories de ménages», d’autres augmentations frappent plus lourdement certains ménages.

«La hausse des loyers affecte évidemment plus les personnes seules et les familles monoparentales, celle du tabac rogne plus le pouvoir d’achat des jeunes ayant de faibles ressources, des employés ou des ouvriers. Les propriétaires âgés de plus de 75 ans, ayant de modestes pensions, ont subi de plein fouet les hausses de l’électricité, du gaz et du fioul domestique», explique cette enquête.

Le pouvoir d’achat risque d’être un peu moins affecté en 2014 en raison de la faiblesse de l’inflation. (+0,7%). Encore convient-il d’être prudent. Si les prix ont tendance à baisser pour quelques produits alimentaires comme les fruits et les légumes, il ne s’agit pas en général des postes de dépenses prioritaires. Et donc, l’impact sur le pouvoir d’achat devrait être minime.

Le Parisien

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