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«L’apéritif», organisé hier soir par le comité de quartier des Ponts-Jumeaux vers 19 heures, pour évoquer les effets manifestes de l’arrêté municipal anti-prostitution pris en juillet dernier, a viré au pugilat. Alors qu’une trentaine de riverains de ce quartier – occupé pendant quatre ans par des prostituées souvent très jeunes – s’étaient réunis, à l’angle du 93 boulevard de Suisse et de la rue Jacob-Insel, la discussion a brusquement été interrompue.

Un groupe de jeunes gens scandant des slogans et brandissant des banderoles au nom des «précaires marginales» ont très vite pris à partie les riverains. Jets de confettis, préservatifs, pistolets à eau (ou urine ?) et objets divers ont été lancés contre les habitants des Ponts-Jumeaux, sans qu’une bribe de discussion n’ait eu le temps de s’engager.

En quelques minutes, plusieurs personnes se sont repoussées, puis empoignées, jusqu’à des coups portés par un des membres de la «contre-manifestation» au visage d’un riverain dont le front s’est mis à saigner….

L’adjoint au maire de Toulouse chargé de la sécurité, Olivier Arsac, a eu des mots très durs sur les incidents du boulevard de Suisse. L’élu, qui a déclaré que «les manifestants pensent vivre dans une société où tout est permis», n’hésite pas à qualifier ces actes de «fascistes» et «non-républicains». «Dès qu’on lève le doigt dans cette société pour rétablir la sécurité des gens, c’est ainsi qu’on est traité», a indiqué M. Arsac.

La Dépêche

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