Fdesouche

Et vous, survivriez-vous à une invasion de zombies ? Plutôt que d’attendre une hypothétique catastrophe de ce genre, certains s’y préparent. Dans des camps d’entraînement, ils apprennent à maîtriser toutes les techniques pour survivre aux morts-vivants et s’adapter aux situations extrêmes. Le tout, dans la bonne humeur.

Ces dernières années, la mode des zombies a le vent en poupe, entre littérature, blockbuster et “zombie days ” ou encore “zombie pride”. Ces camps sont apparus dans la foulée, aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni.

On y apprend les règles de base pour survivre en terrain hostile: comment tirer à l’arme à feu, se défendre avec un couteau ou encore faire démarrer une voiture en trafiquant les fils électriques (vous n’avez jamais remarqué que dans les films de zombies, les protagonistes ont souvent un mal fou à faire démarrer les voitures ?).

Notre Observateur a récemment participé, le temps d’une journée, au Zombie Survival Course dans le New Jersey.
Le travail d’équipe, voilà la clé pour survivre à l’apocalypse !

Lucas Clarke est ingénieur et vit à Allen, à côté de Dallas : “Ma femme m’a offert cette journée dans un camp de survie à Noël, après avoir vu qu’il se tenait près de chez mon frère. Je suis un fan de zombie depuis une dizaine d’années, à vrai dire, depuis la sortie du livre “World War Z”. C’est ce qui m’a donné envie de me plonger dans d’autres séries et films du genre.

Quand je suis dans cet univers, je pense à ce que je ferais dans une situation similaire. Pour moi, c’est vraiment une métaphore des différents types d’évènements cataclysmiques qui peuvent nous arriver, comme quand l’ouragan Sandy a touché le nord-est des États-Unis. Auparavant, j’habitais en Floride, où il y avait régulièrement des alertes à l’ouragan. Je voyais à chaque fois les gens vider les épiceries et les supermarchés.

Bien que nous n’ayons jamais été vraiment en danger, je voulais savoir comment chacun se comporter en situation extrême. Être conscient que vous ne pouvez pas toujours compter sur les autres permet, je pense, de vous préparer du mieux possible pour ce genre de situations.”

On apprend à tirer à l’arbalète et à faire des points de suture sur des pieds de cochons

On apprend à tirer avec des balles réelles, ce qui n’avait rien de nouveau pour moi, étant donné que je suis un grand fan d’armes à feu. On a également appris à utiliser des arbalètes et à lancer des couteaux. Je me suis rendu compte que si je devais faire face à une apocalypse, ce n’est pas avec des couteaux que je m’en sortirais, car je suis particulièrement nul dans cet exercice !

On a également appris le “zom-jitsu “, qui est similaire au jiu-jitsu. C’était particulièrement intéressant d’apprendre les gestes de premiers secours : ils nous ont montré comment faire des points de suture en s’entraînant sur des pieds de cochons. Les enseignants faisaient des incisions et nous donnaient des aiguilles, des pinces et de la ficelle.

On a aussi appris des techniques “de terrain” : filtrer l’eau, faire un feu… Par exemple, les produits ménagers inflammables comme le gel de paraffine, peuvent vous aider à commencer un bon feu avec juste quelques étincelles. On a débattu de ce qu’il faudrait garder dans un kit de survie : des barres de protéine, un filtre à eau, du papier toilette… À la fin de la journée, on a fait un concours.

Les équipes devaient utiliser toutes les techniques apprises, le plus rapidement possible. Le travail d’équipe, c’est la clé de survie à l’apocalypse ! Une fille de mon équipe était ainsi très douée en arbalète mais comme j’étais plus costaud, je l’aidais à bander l’arc.

Parler de survie dans le cadre d’une invasion de zombies permet d’aborder ces inquiétudes de façon plus calme

Une grande partie de cette préparation aux zombies est au final assez similaire à ce que j’ai vu dans d’autres camps d’entraînement aux situations d’urgence. Mais la différence, c‘est que les gens sont là pour se marrer. Je crois que le genre zombie est devenu populaire en partie parce que, depuis le 11 septembre 2001, ce pays a pris conscience que l’imprévu peut arriver et que les gens ont besoin d’apprendre à se protéger mais aussi leurs familles.

La récession a joué un rôle également : les gens sont inquiets de ce qui pourrait arriver dans le cas d’un effondrement de l’économie. Parler d’un sujet sensible comme la survie dans le cadre d’une invasion de zombies permet d’aborder ces inquiétudes de façon plus calme et l’apprentissage de choses sérieuses passe beaucoup mieux.

France24

Fdesouche sur les réseaux sociaux