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Depuis trente ans qu’il vivote sur le territoire français en situation irrégulière, Hubert Ndilu Mayela, alias Mayalaba Ankayila, alias Beni Dibazola, alias Makenda Maleba, alias Aimé Wete Abandole, collectionne les identités et les peines d’emprisonnement devant les tribunaux correctionnels. Le tribunal de Reims a condamné l’escroc à un peine de dix-huit mois de prison ferme assortie d’une interdiction définitive du territoire.

Un jour né au Gabon, les autres jours en République Démocratique du Congo, entre 1957 et 1970, Hubert Ndilu Mayela (il jure que c’est son vrai nom) a écopé de sa première condamnation en 1993 : deux mois ferme à Créteil pour séjour irrégulier. Le tribunal avait également prononcé deux ans d’interdiction du territoire français. Ce fut ensuite trois ans, puis cinq ans, puis dix ans au fil des sept autres condamnations récoltées à Paris, Besançon et Bobigny pour séjour irrégulier, recel, escroqueries, faux, usages de faux.

Aucune des interdictions n’a été exécutée. Hubert réside toujours en France, où il reconnaît tricher pour pouvoir travailler. Sauf que l’escroc commence à se lasser de ses escroqueries. «Je travaille sous l’identité d’autres gens mais à la fin du mois, c’est toujours des problèmes vu qu’ils gardent l’argent pour eux.»

Comme l’explique Me Chalot, son client usurpe l’identité – avec leur accord – de compatriotes en règle (ce qui lui fait une ribambelle d’alias supplémentaires, en plus de ceux déjà cités). «À la fin du mois ou de chaque contrat, les indemnités sont logiquement versées aux personnes dont l’identité est empruntée par mon client, à charge pour elles de lui redonner l’argent. Mais elles ne le font pas. Elles gardent les indemnités ou se sucrent au passage en ne restituant pas l’intégralité de la somme.» […]

L’Union Presse

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