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Edwy Plenel lance «un cri d’alarme et un geste de solidarité» pour les musulmans de France. Dans son livre-plaidoyer Pour les musulmans (éd. La Découverte), le journaliste et essayiste fustige ceux qui ciblent l’islam «comme notre problème de civilisation», et met en lumière le malaise de la communauté musulmane de France.

«Cette façon d’agiter la querelle religieuse, de stigmatiser l’islam, de s’en prendre à ses symboles – le vêtement, le voile, le halal, les mosquées – est contraire au véritable esprit de la loi sur la laïcité, qui reconnaît les cultures minoritaires, des forces vives de ce pays», déclare Edwy Plenel.

Un pamphlet «qui aura beaucoup d’écho au sein de la communauté musulmane», prédit Anouar Kbibech, vice-président du Conseil français du culte musulman (CFCM). «Les musulmans de France éprouvent une véritable inquiétude à vivre dans ce climat de stigmatisation», déplore-t-il. Le CFCM, conjointement avec le ministère de l’Intérieur, a relevé une augmentation de 30% des actes islamophobes par rapport à l’année dernière, contre les mosquées, mais aussi contre les personnes.

Pour autant, Anouar Kbibech «ne veu(t) pas que les musulmans de France tombent dans le syndrome de la victimisation», et plaide «pour une autocritique, appelant à une réflexion vive, sur l’islam dans la population carcérale ou encore sur le voile intégral».

Le vice-président du CFCM déplore toutefois «la focalisation des médias sur le négatif», et dénonce «l’effet de loupe sur des comportements minoritaires qui ne reflètent pas la réalité de la communauté musulmane de France, qui est modérée». […]

Une remise en cause aux effets pervers, qui risque d’engendrer un repli communautaire, «que l’on retrouve dans toutes les minorités attaquées, et qui pousse des Français musulmans à l’exil, au Royaume-Uni notamment», explique Abdellali Hajjat. «L’humiliation crée une quête de fierté, susceptible d’engendrer des radicalisations qui peuvent mener à des chemins de perdition, estime Edwy Plenel. C’est pourquoi j’ai voulu libérer la parole et la solidarité».

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