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15/09/14

 

Deux mineurs, issus de la communauté juive, ont été mis en examen pour leur participation présumée à l’agression de trois adolescents, dont deux Maghrébins, la semaine dernière à Saint-Mandé (Val-de-Marne), a-t-on appris dimanche auprès du parquet de Créteil. «Le juge des enfants les a mis en examen pour “coups et blessures volontaires” et a retenu comme circonstance aggravante le caractère raciste de l’agression», a relevé la source.

 

11/09/14

 

 Deux hommes, un mineur et un majeur, “confession israélite” ont été placés en garde à vue jeudi matin, soupçonnés d’avoir participé à l’agression dimanche de trois adolescents, dont deux Maghrébins, par une trentaine de jeunes juifs à Saint-Mandé (Val-de-Marne), pour des motifs encore inconnus, a-t-on appris de source judiciaire.

Trois jeunes avaient parallèlement été interpellés avant d’être relâchés. Le lendemain des faits, la mère d’une des victimes avait réfuté le caractère raciste de l’agression. “Ce sont des histoires entre jeunes de 16 ou 17 ans. Ce serait ahurissant de faire remonter cette affaire à des conflits de communautés“, avait-elle déclaré. La Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) avait indiqué mercredi suivre “l’affaire de près” et elle se constituera partie civile “si la qualification raciste des faits est retenue par la justice“.

Interrogé sur le caractère raciste de l’agression, le parquet de Créteil n’avait pas d’éléments nouveaux jeudi soir.

Le Point


8/09/14

 

Ce dimanche, vers 18 heures, deux Maghrébins de 17 ans se sont fait violemment agresser par plusieurs dizaines de jeunes issus de la communauté juive, dans le centre-ville de Saint-Mandé, au Sud-Est de Paris.

Les victimes, deux lycéens parisiens qui venaient livrer du pain dans deux restaurants de cette banlieue bourgeoise, ont d’abord été pris pour cible par un couple, “à cause d’un simple échange de regards”, raconte ce lundi après-midi Ahmed* [Les prénoms ont été changés], l’un d’entre eux.

Rapidement, d’autres jeunes de la ville s’en seraient pris à eux, leur infligeant plusieurs coups de poings, de pieds et de casques. “Ils nous disaient : sales arabes, vous n’avez rien à faire chez nous. Ici, c’est notre quartier”, témoigne, choqué, Yacine*, fils d’un couple de boulangers parisiens, d’origine algérienne, qui a coutume de dépanner ses parents en effectuant quelques livraisons de pain à pied les week-ends.

Suivis par plusieurs jeunes à scooter alors qu’ils tentaient de regagner leur domicile, près de la porte de Vincennes, les deux jeunes maghrébins, ont de nouveau été pris pour cible, avenue Victor-Hugo, à la frontière avec Paris (XIIe), cette fois par une trentaine de jeunes, comme le confirme une source policière. “Ils nous ont remis des coups de casques, raconte Yacine. Un copain polonais est venu parler avec eux mais il s’est lui aussi retrouvé roué de coups, par terre.”

Après le déploiement d’un important dispositif policier, trois jeunes hommes ont été interpellés (dont deux mineurs) puis relâchés, leur implication n’ayant pour l’heure pas été avérée bien que leur présence sur place attestée.

Les trois victimes, elles, ont toutes trois porté plainte dès dimanche soir auprès du commissariat de Vincennes, en charge de l’enquête. Hospitalisé brièvement dimanche soir à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (XIIIe), le jeune Yacine souffre d’un traumatisme crânien, d’hématomes au cuir chevelu, de contusions sur le front et à l’épaule gauche. Ce mardi matin, les victimes seront expertisées par un médecin légiste dans le cadre de l’enquête.

Le Parisien

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