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Addendum 14 09 : Jean-Marcel Bouguereau, rédacteur en chef au Nouvel Observateur, s’indigne de cette supppression.
Rappel :

Environ 20% des Agathe, Gabrielle ou Apolline candidates en 2014 ont obtenu une mention «Très bien». Contre 2% des Mégane, Dylan et Jordan. Le Figaro

L’égalitarisme l’a emporté sur le mérite. L’élitisme républicain battu en brèche. Et le pire, c’est que Najat Vallaud-Belkacem, elle-même produit de cet élitisme républicain, justifie cette mesure avec une langue de bois très entraînée par deux ans comme porte-parole du gouvernement : “Dans un cadre budgétaire contraint, il y a des choix à faire”, affirme-t-elle.

Au lieu de ça, on va attribuer des bourses sur le seul critère de ressources, y compris à ceux qui font faire du tourisme quelques années en fac !

La contrainte budgétaire ? Cette mesure allouée ne concernait chaque année que 7.000 élèves pour un montant total de 1.800 euros, versés sur dix mois et s’ajoutant, comme un bonus, au montant de leur bourse ! […] La jeune française Myriam Bourhail, fille d’un ouvrier marocain immigré, qui a obtenu la meilleure note de France au bac avec, oui, 21,03 de moyenne, mieux que 20 grâce aux options, ne mérite-t-elle pas, par rapport à un bachelier lambda, ce coup de pouce supplémentaire de 1.800 € par an ? […] Le Nouvel Obs


L’année dernière, le gouvernement a supprimé la bourse au mérite pour les nouveaux bacheliers. Les premiers concernés par cette mesure viennent d’être diplômés. A droite, c’est l’indignation.

Le ministère, lui, rappelle une «suppression progressive programmée», «inscrite dans la loi de finances 2014», et met en avant une «priorité aux aides sociales», rappelant les 458 millions d’euros débloqués sur trois ans à ces fins.

Droite et gauche se disputent la méritocratie. Avec les derniers résultats du baccalauréat 2014, l’opposition revient sur une mesure prise par le gouvernement l’année dernière : la suppression de la bourse au mérité pour les nouveaux titulaires du bac avec une mention «très bien».
C’en est (presque) fini de la bourse au mérite, cette récompense instaurée en 2009 par Valérie Pécresse et attribuée aux boursiers décrochant leur baccalauréat mention «Très bien». Plus de 8.000 nouveaux étudiants étaient concernés chaque année, et recevaient 1.800€ par an, en plus de leur bourse sur critères sociaux, dans la majorité des cas pendant 2 ou 3 ans. Un dispositif similaire existait également pour les meilleurs étudiants en fin de licence, qui pouvaient bénéficier du dispositif pour la durée de leur master.
Et cette mesure scandalise dans les rangs de la droite. Yves Jégo, député UDI et candidat à la présidence de son parti «demande au gouvernement de rétablir les bourses pour les enfants de familles modestes ayant obtenu une mention TB au bac», fait-il savoir. De son côté, Benoist Apparu, député-maire UMP de Châlons-en-Champagne s’indigne également et y voir une «mesure profondément idéologique».
«C’est une erreur fondamentale», insiste également le député UMP Eric Ciotti. «La bourse au mérite est l’expression de la méritocratie républicaine et la reconnaissance de l’excellence. Elle doit être maintenue», poursuit le filloniste.
Comme l’expliquait Le Figaro Etudiant, l’exécutif est discrètement revenu sur cette récompense mise en place par Valérie Pécresse en 2009. Le principe? Une bourse était attribuée aux étudiants de familles modestes, décrochant leur baccalauréat avec la mention «Très bien». Une somme de 1.800€ par an, sur critères sociaux. La suppression de cette bourse avait connu quelques turbulences. Annoncée dans un premier temps après les résultats du bac 2013, elle avait été repoussée. Puis maintenu, sans communication particulière.
Le Figaro 1 ; 2

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