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Elle s’appelle Loveth. Elle a 28 ans, le regard inquiet et le visage marqué. Elle montre son cou qui porte de vieilles et profondes marques de violence. Afin d’illustre son parcours dramatique. Celui d’une jeune Nigériane qui aurait été contrainte par son oncle et une mystérieuse « lady » à quitter son pays. Pour rallier clandestinement l’Espagne en 2008. Puis la Grèce en 2010. Soi-disant pour travailler dans un salon de coiffure. En réalité pour la forcer à se prostituer.
Info ou intox pour émouvoir et obtenir un titre de séjour en Europe ? Personne ne peut le savoir. Personne n’a pour l’instant chercher à vérifier la véracité de ce qu’elle raconte. Ce qui est certain, c’est que Loveth est arrivée en France le 25 juillet dernier et qu’elle a fait une demande d’asile qui lui a été refusée. Car son cas est en principe de la compétence de l’Espagne, premier pays européen où elle a posé le pied…..
Au-delà de la morale, la loi est également limpide. L’article L345-2-2 du code de l’action sociale et des familles prévoit que « toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence ». Difficile de faire plus clair. Difficile aussi de nier que la jeune Nigériane se trouve dans un état de détresse sociale. Elle a donc normalement droit à plus qu’un sac de couchage. A un toit.
Mais dans son mémoire, la préfecture affirme que ce n’est pas possible de lui en fournir un. En raison de la « saturation du dispositif d’hébergement ». En clair, l’administration serait débordée par le flux des demandeurs d’asile. Et cela depuis 2012, année où leur nombre a augmenté de 105 % en Meurthe-et-Moselle.
L’argument a titillé le tribunal administratif qui a demandé en début de semaine à la préfecture de fournir des précisions sur les moyens mis en œuvre pour héberger les demandeurs d’asile. Ce qui a été fait. Et les chiffres fournis par l’administration sont éloquents sur l’ampleur du problème. En particulier lorsque l’on parle gros sous. Selon la préfecture, le coût global de l’hébergement des demandeurs d’asile est « estimé » pour cette année à 12 M€ alors qu’il n’était que de 4,864 M€ en 2012.
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Merci à Mielrubis

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