Fdesouche

Goldman Sachs ne veut plus passer à côté du pactole de la finance islamique. La banque américaine a dévoilé cette semaine un projet d’émission d’obligations islamiques, des sukuk, de 500 millions de dollars.
Elle suivrait ainsi les pas de HSBC, seul établissement occidental à avoir bouclé jusqu’ici un tel programme. L’opération ne s’improvise pas. Fin 2011, Goldman Sachs, qui souhaitait alors lever 2 milliards de dollars, s’était vu opposer une fin de non-recevoir des érudits musulmans. Ils avaient estimé que le projet ne respectait pas les prescriptions islamiques. La charia interdit en effet la spéculation (gharar), l’intérêt ou l’usure (riba), tout comme l’aléa (maysir). Elle pose le principe du partage des pertes et des profits ainsi que la contrainte de l’adossement de tout financement à un actif tangible.

[…] D’autres acteurs non islamiques devraient suivre Goldman Sachs. La Société générale a obtenu les autorisations pour un programme de sukuk en Malaisie d’un montant d’un milliard de ringgits (226 millions d’euros). L’opération devait se dérouler avant l’été, mais elle a été repoussée. Le japonais Mitsubishi UFJ est également sur les rangs. Pour les banques, ces émissions de sukuk viennent enrichir leurs palettes de financements locaux.
[…] En France, le déclic remonte à 2008, lors de la visite du président Sarkozy en Arabie saoudite. Depuis, les autorités s’efforcent de favoriser le développement de la finance islamique dans le pays. «Son insertion dans l’ordre juridique français ne devrait pas provoquer de bouleversements majeurs, mais de simples ajustements, notamment en matière fiscale», juge Thierry Rambaud, professeur de droit public à Paris Descartes et à Sciences Po.
Source

Fdesouche sur les réseaux sociaux