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Addendum 1er septembre :
Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a confirmé ce lundi l’interdiction faite à un ingénieur de confession musulmane d’accéder aux centrales nucléaires en raison de “liens qu’il entretiendrait avec un groupe terroriste jihadiste”.
L’ingénieur de 29 ans, employé depuis 2012 par une société sous-traitante d’EDF, contestait devant la justice administrative une décision de la direction de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube) de lui interdire de travailler sur le site, après un avis défavorable de la préfecture de l’Aube et du ministère de l’Ecologie dénonçant des “liens qu’il entretiendrait avec un groupe terroriste jihadiste”.
Selon cet avis, l’homme serait en contact avec un “imam adepte de l’idéologie salafiste, impliqué dans le recrutement de jeunes qui combattent des troupes américaines en Irak”.
Pointant “le risque de manipulation et donc de vulnérabilité d’un ingénieur ayant accès aux centrales nucléaires” le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a estimé que l’administration pouvait “légitimement écarter les personnes qui, en l’état d’informations précises, apparaissent engagées dans un processus de radicalisation politico-religieuse”.
leparisien.fr


Salarié par un sous-traitant d’EDF, ce cadre supervisait les équipes de maintenance jusqu’à ce que son autorisation d’accès lui soit retirée en mars 2013. La préfecture de l’Aube évoque des raisons de sécurité, mais n’en dit pas plus en s’abritant derrière le secret défense.
La préfecture de l’Aube évoque des questions de sécurité pour motiver l’interdiction d’accès du site à l’ingénieur. L’homme est-il un terroriste en puissance ou la victime d’une mesure arbitraire? Le cas de cet ingénieur d’une trentaine d’année était examiné ce lundi 18 août 2014 par le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne (Marne). Depuis 2012, l’homme pouvait accéder à l’ensemble du parc nucléaire français.

C’est à la centrale de Nogent-sur-Seine (Aube) qu’on l’a empêché pour la première fois de pénétrer sur un site sensible. La raison n’est pas motivée : le secret défense n’oblige pas l’Etat à la rendre publique.
Alors risque pour la sécurité des installations nucléaires ou discrimination ? Pour l’avocat du collectif contre l’islamophobie, Sefen Guez-Guez, c’est la religion musulmane de son client qui pourrait être à l’origine de ces interdictions d’accès. L’homme possède un casier judiciaire vierge.
Ce lundi, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a décidé de renvoyer l’affaire à une date ultérieure.
Source


Article du 14 août 2014 à 13h24
Mars 2014, la préfecture de Troyes se croit à Guantanamo
 

L’histoire de monsieur C. paraît invraisemblable, et pourtant.
Chef de projet nucléaire, il demande en mars 2014 le renouvellement de son autorisation annuelle pour se rendre dans les centrales, c’est sa troisième année d’accès. Il apprend alors qu’elle lui est refusée suite à un avis négatif rendu par la préfecture de l’Aube. Mr. C tente alors d’obtenir des explications, sans succès.
Le CCIF, en la personne de Maître Guez Guez, saisit alors le Tribunal Administratif de Chalons en Champagne en référé suspension, et obtient gain de cause le 12 juin 2014, permettant ainsi à Mr.C d’être réhabilité jusqu’en mars 2015.
La lecture de la décision du juge révèle d’ailleurs qu’il est prétendu que: « à l’issue d’une enquête administrative, le préfet de l’Aube avait constaté que les caractéristiques de M.C n’étaient pas compatibles (…) or ni EDF, ni le préfet de l’Aube, mise en cause à l’instance, n’ont précisé quelles caractéristiques justifiaient l’interdiction de l’accès de la suspension demandée».
De quelles « caractéristiques » parle-t-on, donc ? Mystère. Le juge ne manquera pas de commenter cette absence de justifications valables le jour de la première audience, rappelant, à juste titre, “qu’ici on n’est pas à Guantanamo” et que : « Les lettres de cachet c’est fini ».
Juillet 2014, la préfecture se croit au-dessus des lois
La décision du Tribunal Administratif n’a visiblement pas dissuadé l’administration de récidiver ses manœuvres en entravant de nouveau Mr. C dans ses fonctions le mois dernier.
En juillet dernier, Mr.C prévoit un nouveau déplacement dans une centrale. On l’informe alors qu’il n’a plus l’autorisation d’accéder au site. Pour quelle raison ? Il l’ignore, on ne lui en fournit aucune, malgré ses demandes répétées.
Ce futur père de famille, inconnu des services de police et au casier judiciaire vierge, est considéré comme un très bon élément dans sa société. Alors quoi? Est-ce son patronyme maghrébin et ses convictions religieuses qui posent problème?
Janvier 2014, une affaire similaire
Ces faits ahurissants ne sont pas sans rappeler le dossier de l’agent de sûreté de l’aéroport de Nice que le CCIF avait pris en charge en janvier dernier.
Après qu’il eut salué un collègue par « Salam alaykoum », l’agent avait perdu ses habilitations sous prétexte que sa salutation serait l’expression d’une “radicalisation religieuse”.
Là encore, la préfecture de Nice avait vu sa décision suspendue une première fois, puis une seconde fois en appel; le juge administratif niçois ayant souligné l’absence d’éléments factuels.
Comment ne pas s’indigner de telles décisions iniques sans aucun fondement? Comment peut-on entraver un salarié dans ses fonctions sans lui fournir d’explication probante?
Si l’on doit parler de « radicalisation », penchons-nous alors sérieusement sur le comportement de certaines préfectures qui n’hésitent plus à mettre des bâtons dans les roues d’honnêtes citoyens juste parce que leurs convictions religieuses les indisposent!
Concernant l’affaire en cours, une nouvelle audience est prévue le lundi 18 août à 11 heures devant le Tribunal Administratif de Chalons en Champagne.
Le CCIF espère que la décision rendra justice, encore une fois, à Mr. C et empêchera définitivement l’administration de s’adonner à ce genre de pratiques intolérables.
Islamophobie.net

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