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Mariam a trois enfants mais une seule fille mariée vit encore en Iran. “L’émigration des jeunes est un réel problème pour nous les parents. Nous nous retrouvons seuls, loin de nos enfants et nos petits-enfants. Qu’ont-ils à vouloir partir, la vie n’est-elle pas agréable ici ?”
C’est à l’occasion des fêtes religieuses que l’absence est ressentie encore plus durement par les familles. Et pourtant, les chrétiens en Iran ne sont pas persécutés, ni ne souffrent de discriminations.
Ils jouissent même de libertés que leur jalousent parfois les musulmans. Dans leurs associations, ou clubs, les hommes et les femmes se mélangent et les Arméniennes n’ont pas à porter le foulard. Les chrétiens sont également autorisés à fabriquer de l’alcool et à en consommer, à condition de ne pas en vendre aux musulmans.
Par contre, devant la justice, la parole d’un chrétien – comme celle de n’importe quelle femme en Iran –, vaut toujours la moitié de celle d’un musulman. Dans les rues de la “petite Djolfa”, les femmes portent leur croix bien visible, sans que cela heurte les non-chrétiens. La majorité des boutiques sont encore tenues par des Arméniens.
“Ils partent pour des raisons avant tout économiques. Ils pensent qu’il y a plus d’opportunités en Occident” intervient Hovannes, lui aussi père de famille très actif au sein de la paroisse Saint-Kevork. “Pourtant la vie là-bas est difficile, plus stressante qu’en Iran”, lui répond Maryam dont le fils vit et travaille au Canada.
Le christianisme est représenté en Iran par plusieurs Églises : arménienne, assyrienne et chaldéenne. Toutes les trois sont reconnues et autorisées par l’État iranien.Membres d’une communauté à la fois ethnique et religieuse, les Arméniens forment la plus importante minorité chrétienne d’Iran (de 200 000 à 400 000 personnes).
Les Arméniens disposent de deux sièges au Parlement iranien. Les Chaldéens et les Assyriens disposent d’un siège chacun.

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Merci à Armenoide

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