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Adendum 21 08 :
Pierre-Henri Billy (Toponymiste, chercheur au CNRS, auteur du “Dictionnaire des noms de lieux de la France” éditions Errance, 2011) a écrit une mise au point dans Le Monde sur ce nom, « La Mort-aux-Juifs», qui selon lui n’a rien à voir avec un slogan antisémite. Philippe Froguel (Professeur de médecine à Lille) lui répond en l’accusant de «dériver vers l’antisémitisme le plus ordinaire» et affrme qu’«il faut que Manuel Valls accepte d’en changer le nom».

Tribune de Pierre-Henri Billy : «La Mort-aux-Juifs : histoire d’un nom propre»
[…] La toponymie française offre d’autres exemples de noms du type La Mort-aux-Juifs. Alors, les musulmans vont demander au gouvernement français et au Conseil Municipal de Saint-Parres-lès-Vaudes (Aube) de rayer de la carte le nom de lieu La Mort-aux-Barbes, les catholiques vont demander au gouvernement français et au Conseil Municipal de Précigné (Sarthe) de rayer de la carte le nom de lieu La Mort-au-Moine, les Turcs vont demander au gouvernement français et au Conseil Municipal de Caves (Aude) de rayer de la carte le nom de lieu La Mort del Turc, […] Réponse de Philippe Froguel : «Les sciences humaines au CNRS ne doivent pas servir l’antisémitisme»

Notre scientifique doit être plus précis : veut-il dire que les juifs hystériques qui soutiennent la demande des organisations anti-racistes l’ennuient avec leur roman historique de la Shoah et leur inventions d’expressions antisémitismes imaginaires ?

Il y a exactement 70 ans, les français s’apercevaient que 20% de leur communauté juive avait été assassinée avec la complicité active de leur gouvernement de Vichy. Pourtant il y a 6 mois dans le rues de Paris des fascistes défilaient en hurlant « Mort aux Juifs ». Il peut paraitre légitime ou du moins compréhensible que certains français dont je suis soutiennent la demande du centre Wiesenthal de débaptiser le lieu dit portant ce nom effrayant de La-Mort-aux-Juifs.
Utilisant le prétexte de cette demande au gouvernement français, mon collègue Chargé de recherche du CNRS Pierre-Henri Billy étale sans vergogne son érudition dans un numéro de claquettes académique avec des objectifs assez nauséabonds. […] Sa laborieuse démonstration prouve surtout l’intolérance de sa pensée et son incompréhension devant la singularité de l’histoire de l’antisémitisme. Car de toutes les victimes possibles qu’il cite, seuls les Juifs d’Europe ont réellement été exterminés. […] Pour cette unique raison, quelle que soit l’origine historique du lieu dit La-Mort-aux-Juifs, il faut que Manuel Valls accepte d’en changer le nom. C’est au gouvernement français de rappeler que « liberté égalité fraternité » signifie aussi respect pour toutes les communautés.


Addendum 14 08 : L’écrivain et essayiste, Christian Combaz, s’étonne qu’une organisation juive américaine demande le changement de nom d’un lieu-dit en France et crée ainsi une polémique «parfaitement artificielle».
Comment peut-on justifier moralement le maintien d’un lieu dit nommé «Mort-aux-Juifs» dans la France d’aujourd’hui, surtout si c’est une organisation américaine qui vous demande gentiment d’y renoncer, par la voix du ministre de l’Intérieur?
Eh bien justement, il n’est pas question de justifier quoi que ce soit. […]

Ainsi se crée, de manière parfaitement artificielle, et de surcroît sur intervention étrangère , un motif de frictions sociales dont la France n’a aucun besoin en ce moment. La solution la plus simple consisterait à ne pas répondre aux courriers mais la meilleure serait de consentir à admettre qu’il existe un point au delà duquel la vertu démonstrative, surtout quant elle prétend s’appliquer à nos traditions, à notre histoire, à nos coutumes alimentaires et religieuses, ne parvient jamais à asseoir le règne du Bien . En revanche elle est parfaitement capable de réveiller la tentation du mal.

Le Figaro
Va-t-on rebaptiser La Mort aux juifs ? Ce lieu-dit constitué d’une ferme et de deux maisons dans le petit village de Courtemaux de 290 habitants (Loiret) est dans le viseur du Centre Simon-Wiesenthal, aux Etats-Unis, qui réclame que ce nom disparaisse.

Le centre fondé par le célèbre chasseur de nazis a écrit dans cette optique au ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve :

« Que ce nom soit passé inaperçu pendant les soixante-dix ans qui ont suivi la libération de la France du national-socialisme et du régime de Vichy est extrêmement choquant. »

Pour l’adjointe au maire du village de Courtemaux, une telle démarche n’est pas une première. «Un conseil municipal précédent, il y a au moins vingt ans, avait déjà refusé de débaptiser ce lieu-dit, confie-t-elle. C’est ridicule, ce nom a toujours existé. Personne n’en veut aux juifs, bien sûr. Cela ne m’étonne pas que cela revienne encore une fois sur le tapis.»
«Il faudrait pour changer de nom une décision du conseil municipal, mais cela m’étonnerait bien, a-t-elle encore dit. Pourquoi changer un nom qui remonte au Moyen Age, ou à plus loin encore ? Il faut respecter ces vieux noms. » En 1992, le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples avait effectué la même demande auprès du maire de l’époque, des autorités préfectorales et du ministère de l’intérieur.
En mai, un village du nord de l’Espagne baptisé « Castrillo Matajudios » (« Castrillo tue les juifs ») a voté lors d’un référendum en faveur du changement de nom de sa commune qui était, selon son maire, un peu lourd à porter. Vingt-six des 52 votants ont voté en faveur d’un nouveau nom, « Mota de Judios » (« la colline des juifs »).
Le Point

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