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Le département d’Etat américain vient de publier son rapport 2013 sur la liberté religieuse dans le monde et estime respectivement à 8 000 et 4 000 le nombre de chrétiens et de juifs au sein de la population marocaine. Le rapport note une pleine liberté de la pratique religieuse juive, mais regrette cependant que de nombreux chrétiens marocains ne puissent vivre leur foi sans craindre des représailles de la part de la société et des autorités.

Selon les chiffres de 2010, 99,9 % de la population marocaine est de confession musulmane. Toutes les autres religions se partagent les 0,1% restant, les chrétiens étant majoritaires.

Des deux communautés, les juifs sont ceux qui vivent au mieux la liberté religieuse au Maroc. C’est en tout cas ce qui ressort rapport. «Ils pratiquent ouvertement leur foi et la vive en toute sécurité et des commémorations juives ont eu lieu chaque année à travers le pays», relève le Département d’Etat américain […].
Concernant les chrétiens marocains auxquels une bonne partie du rapport a été consacrée, le tableau est cependant différent. Déjà, leur nombre s’est accru ces dernières années, si on considère la note d’un diplomate américain publiée en 2009 selon laquelle cette communauté était à l’époque composée de 5 000 personnes environ. D’après des dirigeants religieux cités dans le rapport du US Department of State, de nombreux chrétiens marocains dissimulent leur foi «craignant d’être surveillés par le gouvernement et persécutés par la société».
Et c’est l’un des points qui marquent l’état mitigé du respect de la liberté religieuse par le gouvernement et par la société, d’après le rapport. Ce dernier relève des faveurs accordées pour les activités religieuses y compris celles des chrétiens, notamment «des avantages fiscaux, l’octroi de terrains, des subventions et exonérations douanières». Cependant, certains chrétiens marocains sont «persécutés» au sein de la société sans aucune intervention des autorités, dénonce le rapport.
Pire, plusieurs d’entre eux affirment qu’ils reçoivent des appels téléphoniques ou des visites des autorités à leur domicile. Ils brandissent alors les listes des membres de réseaux chrétiens, avertissant que leurs activités sont surveillées. Toujours selon le rapport, d’autres Marocains convertis au christianisme disent avoir subi des « pressions » de la part des autorités afin de renoncer à leur foi, celles-ci menaçant d’informer leurs employeurs. Dans certains cas, les autorités ont ainsi procédé à la demande des familles des convertis.
yabiladi

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